Alors que Laurent Gbabgo n’est toujours pas sur la liste électorale et que le président Ouatara ne s’est pas encore prononcé, Pascal Affi N’Guessan, leader du Front populaire ivoirien (FPI), a annoncé début avril sa candidature à l’élection présidentielle de 2025.
L’ancien Premier ministre Affi N’Guessan a déclaré le samedi 4 avril 2024, qu’il portera en 2025 la voix du peuple de Côte d’Ivoire, pour « son combat pour la justice et la dignité, face aux héritiers d’un système à bout de souffle », souhaitant incarner l’alternance en vue d’« un nouveau départ ». Pour autant, le FPI désignera officiellement son candidat à l’élection présidentielle de 2025, les 8 et 9 novembre 2024, lors du 5e Congrès ordinaire de la formation politique, au Palais des sports de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.
« En 2025, nous n’allons pas à l’élection pour participer. Nous y allons pour gagner. Ensemble, avec et pour le peuple de Côte d’Ivoire », a dit l’ex-Premier ministre, lors d’une conférence de presse au siège de son parti.
Le FPI, parti fondé par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, est dirigé par Affi N’Guessan qui en préside la destinée. L’ex-Premier ministre a signé le 2 mai 2023 un « partenariat » avec le RHDP, le parti de l’actuel chef d’Etat, Alassane Ouattara.
Réussir l’alternance, impose au parti de se mettre en ordre de bataille. A l’occasion du 5e Congrès ordinaire du FPI, prévu à un an de ces joutes électorales, les militants définiront la stratégie à adopter au regard des enjeux et du paysage politique.
La course à la présidentielle de 2025 est visiblement engagée sur le terrain. Arrivé à la tête du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) fin 2023, le banquier international Tidjane Thiam, s’attèle à réorganiser l’appareil en vue de la reconquête du pouvoir.
Laurent Gbagbo qui a accepté, le 9 mars 2024, d’être candidat à la présidentielle de 2025, à l’issue d’une réunion du Comité central de sa formation politique, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), a été officiellement investi le 10 mai 2024.
Acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, commis lors des violences post-électorales de 2010-2011, M. Gbagbo a été condamné en 2018 par la justice ivoirienne, dans l’affaire de « braquage » de la BCEAO.
L’ex-président ivoirien, radié de la liste électorale, a été gracié en 2022 par Alassane Ouattara. La grâce présidentielle, elle, permet au condamné de ne pas purger sa peine, mais ne l’annule pas, d’où M. Gbagbo a besoin d’une amnistie pour pouvoir être réintégré sur le listing électoral.
Au pouvoir depuis 2011, le chef de l’Etat Alassane Ouattara, ne s’est pas officiellement prononcé sur sa candidature pour un autre mandat. Plusieurs cadres de son parti ont affirmé ces derniers mois qu’il est, sans ambages, le candidat du RHDP (pouvoir).
AP/Sf/APA