Une étude sur la perception de l’environnement des Affaires en Côte d’Ivoire, révèle que malgré une progression des indicateurs, des obstacles à la compétitivité subsistent.
Une étude, publiée ce mercredi 13 novembre 2024, à Abidjan, a poussé le patronat à réagir pour l’amélioration du climat des affaires. L’étude a couvert 500 entreprises du secteur formel, dont 239 petites et micro entreprises, 177 moyennes entreprises et 84 grandes entreprises, contre 350 lors d’une enquête en 2021.
Les résultats ont été restitués à un atelier organisé par la Commission environnement des Affaires et compétitivité de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat), en partenariat avec le GIZ, à travers le projet Promotion des réformes économiques et des investissements (ProREI).
Cette étude sur la perception de l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire ressort que malgré une amélioration de l’Indice national de l’environnement des affaires en 2022, le climat des affaires ivoirien fait face à de nombreux défis.
Les conclusions indiquent que l’Indice national de l’environnement des affaires en 2022 est de 0,534 contre 0,477 en 2021, soit une progression de 12%. Cependant, la perception des dirigeants d’entreprises met en exergue un climat des affaires où il demeure encore des pesanteurs.
Les chefs d’entreprises dénoncent, entre autres, « la pression fiscale, la lenteur administrative, la corruption, le coût élevé des impôts, le manque de suivi des entreprises, la faible transparence dans la gestion des affaires de l’État ».
L’analyse approfondie des indicateurs confirme que l’action du gouvernement devrait porter en priorité sur le cadre fiscal, l’accès au marché, la saine concurrence, la corruption, l’environnement judiciaire, le système des formations générales, professionnelles et techniques, l’environnement financier et la création d’entreprises.
L’amélioration de ces indicateurs favoriserait la confiance dans le système et par ricochet l’implantation de nouvelles structures afin de dynamiser l’environnement des affaires de manière générale, mentionne l‘étude.
Leur progrès occasionnerait également des interactions fluides et une création de valeurs significatives pour tous les acteurs du système, y compris l’Etat, poursuit l’étude qui intervient après une enquête réalisée en 2021, visant à mesurer le ressenti des chefs d’entreprises vis-à-vis du climat des affaires.
L’étude a été faite en se basant sur l’Indice national de la perception de l’environnement des affaires (IN) qui s’appuie sur douze piliers de compétitivité, notamment, le cadre fiscal (impôt, douane, parafiscalité), l’accès au marché, la saine concurrence, la corruption et l’environnement financier.
L’étude prend en compte l’environnement judiciaire, le système des formations générales, professionnelles et techniques, la création des entreprises, la redynamisation des structures d’appui et d’accompagnement du secteur privé, les mesures incitatives à l’investissement, l’environnement sécuritaire, les infrastructures et la gouvernance.
M. Pierre Magne, représentant du président de la CGECI, a appelé à l’identification des pistes d’amélioration de l’environnement des Affaires pour renforcer la collaboration entre le secteur privé, le gouvernement et les partenaires techniques et financiers afin de concrétiser les réformes et améliorer leur impact dans le business en Côte d’Ivoire.
« L’ambition qui nous rassemble aujourd’hui est celle de bâtir ensemble un environnement des affaires qui inspire confiance, encourage les investissements et réponde aux aspirations des entreprises, grandes, moyennes et petites », a déclaré le président de la Commission de l’environnement des affaires et de la compétitivité, M. Soro Nagolo.
Mme Milica Vukadinovic, directrice du projet « ProREI », s’est pour sa part, réjouie de la collaboration avec la CGECI, réaffirmant son engagement à apporter le soutien du son institution et à s’impliquer dans l’amélioration du climat des Affaires en Côte d’Ivoire.
La période de collecte des données concernant la perception de l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire a duré deux mois, de décembre 2022 à février 2023. Les entretiens ont été réalisés à 95% face-à-face contre 78% lors de la précédente étude.
AP/Sf/APA