La vice-présidente du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Mme Véronique Aka Bra, a vigoureusement dénoncé, ce jeudi 27 février 2025, les « attaques » de Valérie Yapo, une ex-cadre, contre Tidjane Thiam, le président de la formation politique.
Valérie Yapo, ex-membres du secrétariat exécutif du PDCI, a basculé du côté de Jean-Louis Billon, un cadre influent du PDCI, qui s’est déclaré candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Celle-ci soutient que « Thiam a trompé tout le monde » au sujet de sa double nationalité.
Par conséquent, Valérie Yapo demande « la destitution de Tidjane Thiam », évoquant sa nationalité française, dont le processus de libération peut prendre du temps et hypothéquer son éligibilité à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Au cours d’une conférence de presse, à la Maison du parti, le siège du PDCI, à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, la vice-présidente de cette formation, Mme Véronique Aka a déclaré qu’ « elle est allée trop loin », l’appelant à « coller la paix à Tidjane Thiam ».
Véronique Aka, présidente de l’Union des femmes du PDCI Rural, l’accuse, d’ailleurs, de « sortir avec Billon » dont elle est l’une des « maîtresses ». La vice-présidente du PDCI a révélé qu’elle était également la compagne de son garde du corps.
« Cette dame, elle nous lance un défi », a martelé la présidente de l’UFPDCI Rurale, Mme Véronique Aka, soulignant qu’ « une maison qui t’a donné des titres, on ne peut pas se retourner contre cette maison. »
Tidjane Thiam, ex-directeur général de Crédit Suisse, « est le meilleur des candidats » pour l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2025, a déclaré Véronique Aka, invitant les militants à s’armer de courage, car c’est « un bon candidat ».
« Billon n’était même pas sur la liste » des personnalités au PDCI pour succéder à feu Henri Konan Bédié, « c’était Thierry Tanoh », un autre cadre du parti, a révélé Véronique Aka, s’insurgeant du fait que « Billon travaille contre le parti ».
« C’est un avare, il ne peut même pas donner 200 000 Fcfa à quelqu’un », a-t-elle martelé, avant d’ajouter que « lui qui parle de nationalité, il n’a qu’à aller chez les Touaregs (…) lui aussi il peut se présenter du côté de sa mère » pour l’élection présidentielle.
A l’endroit de l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara, Véronique Aka a dit « qu’à un certain âge, il faut savoir partir (…) Tu veux recréer la Côte d’Ivoire, c’est vrai, mais le peu que tu as pu faire, on apprécie, il faut partir, c’est ce qu’on demande. »
« Le peu que tu as pu faire, ceux qui ne veulent pas apprécier, c’est leur problème, on apprécie, mais à un moment donné, il faut savoir partir, il faut savoir être grand. Etre le monsieur qui n’attend pas que ça », a-t-elle poursuivi.
La bataille pour l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2025 s’annonce épique. Le PDCI fixe bientôt sa convention pour désigner officiellement son candidat à ces joutes électorales, après un Bureau politique prévu le 5 avril 2025.
AP/Sf/APA