Abidjan abrite la 3e édition du Forum national du jeune cacaoculteur et chocolatier (Fnjc) autour du thème : « La contribution des jeunes pour une cacaoculture durable en Côte d’Ivoire : transformer les défis en opportunité. »
Le Forum national du jeune cacaoculteur et chocolatier (FNJC) vise à renforcer l’intérêt des jeunes pour la culture du cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial avec un volume de 2 millions de tonnes.
Initié par l’Union inter-régionale des coopératives de café-cacao de Côte d’Ivoire (U. INTER.CC-CI), ce forum, se tiendra le 19 novembre 2024, à Abidjan, a annoncé ce mercredi 6 novembre 2024, à la presse, le commissaire général, Alahassane Diakité.
La filière cacao représente 59% des exportations ivoiriennes vers l’Union européenne, qui a décidé d’interdire la mise sur le marché européen de produits ayant contribué à la déforestation ou à la dégradation des forêts, à compter de janvier 2026.
Parmi ces matières premières agricoles, figurent le cacao, qui contribue pour 14 % au PIB de la Côte d’Ivoire, 35 % de ses recettes à l’export, près d’un million d’emplois et à la subsistance de plus de cinq millions de personnes.
« Au Fnjc, notre objectif est de mobiliser et de former une nouvelle génération de cacaoculteurs capables de relever ces défis, de développer des solutions innovantes et de renforcer leur impact sur la durabilité de la filière », a déclaré Alahassane Diakité.
Ce forum qui sera animé de panels, devrait permettre d’explorer des pistes de solutions pour une cacaoculture plus durable, tout en suscitant de nouvelles vocations auprès des jeunes ivoiriens, a fait savoir M. Alahassane Diakité.
Selon le commissaire général, Alahassane Diakité, 4000 participants sont attendus pour cette édition. Il a souligné que cette édition s’inscrit dans un contexte où le Règlement européen contre la déforestation et la dégradation des forêts sera débattu.
Le règlement européen contre la déforestation « impose des conditions strictes d’accès au marché européen, en particulier pour notre filière cacao, qui représente une grande part de nos exportations au niveau de l’UE », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, le commissaire général du Fnjc soutient que ce règlement, loin de se limiter à un obstacle, ouvre aussi des perspectives inédites pour les jeunes, en favorisant le développement de métiers tels que l’agroforesterie, la traçabilité et la géolocalisation dans la production du cacao.
Le commissariat général a également annoncé la mise en lumière, au cours de ce forum, des meilleurs acteurs de la filière en Côte d’Ivoire qui se sont démarqués par leurs actions et qui ont permis de dynamiser la corporation.
AP/APA