Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Touré Faman, porte-parole du secteur privé, salue les « avancées notables enregistrées dans le traitement » des préoccupations des entreprises.
Le Comité de concertation Etat/Secteur privé (CCESP), a, dans le cadre de ses activités d’animation du dialogue public-privé, organisé ce mercredi 5 mars 2025, à l’Immeuble Sciam, au Plateau, une réunion du Comité technique de concertation (CTC).
A l’ouverture de cette session, M. Touré Faman a réitéré sa reconnaissance aux membres du gouvernement pour leur disponibilité à apporter des solutions idoines aux problématiques soulevées par les acteurs du secteur privé.
Parmi les dossiers prioritaires, dira-t-il, il y a « la réforme du FDFP (Fonds de développement de la formation professionnelle), chère au secteur privé et pour laquelle un comité interministériel a été récemment mis en place ».
Il a relevé « le litige opposant l’APBEF-CI (Association des professionnels de banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire) à la Poste de Côte d’Ivoire, qui a fait l’objet d’échanges très constructifs entre les parties, il y a quelques jours ».

« Malgré les acquis liés à l’augmentation de l’approvisionnement de la régie de remboursement des crédits de TVA, nous accordons une attention particulière aux restes à payer. Ces derniers ont atteint à fin décembre 2024, des niveaux records », a-t-il ajouté.
Touré Faman a souligné « les difficultés liées à la hausse des crédits d’enlèvement pour les PME commissionnaires en douane et celles concernant la multiplicité des agréments à l’importation et à la commercialisation des produits phytosanitaires ».
Le ministre des Finances et du Budget Adama Coulibaly, a admis qu’il y a des « préoccupations pendantes », cependant, beaucoup de sujets des préoccupations exprimées par le secteur privé ont fait l’objet de traitement.
« Les faîtières avec lesquelles nous avons discuté, beaucoup de sujets ont été traités, entre autres la question de la métrologie (techniques utilisées pour obtenir la plus grande précision dans les mesures), ainsi que les questions liées à l’annexe fiscale 2025 avec une grande concertation tenue avec le secteur privé », a-t-il soutenu.
« La même concertation va se poursuivre avec l’annexe fiscale 2026 », a promis le ministre Adama Coulibaly, qui a noté que concernant « les crédits d’enlèvement, ce n’est pas un sujet, parce qu’en réalité cette préoccupation provient de certains acteurs qui ne sont pas les interlocuteurs de l’Etat et qui ne sont pas non plus agrées ».
Selon lui, « les commissaires en douane, ce sont ceux-là qui sont concernés par la hausse des crédits d’enlèvement. Ils ont estimé qu’il n’y avait pas de problème là-dessus et ont accepté (les mesures) parce que les services douaniers ont eu des consultations avec les commissaires en douanes agréés ».
Sur la question de l’APBEF-CI avec La Poste de Côte d’Ivoire, « il y a eu des réunions qui se sont tenues. Les deux parties se sont mis d’accord sur un certain nombre de sujets et un accord a été obtenu maintenant », a-t-il renseigné.
Les deux parties « peuvent poursuivre les discussions de manière à ce que, dans un délai d’un mois à peu près, on puisse arriver à une solution très nette. Tout le monde est satisfait du fait qu’il y ait une amorce de discussions entre les parties prenantes », a-t-il poursuivi.
Evoquant la question de la multiplicité des agréments concernant les importations d’engrais, il a déclaré qu’ « il y a eu des discussions très profondes » entre le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, et les acteurs qui « se sont mis d’accord ».
« Le problème n’est pas tant la multiplicité, il y a plusieurs intervenants dans la chaîne de gestion des engrais (importateurs, distributeurs, détaillants) donc à chaque niveau, pour assurer une grande traçabilité, il faut également que des agréments soient donnés à chacune des étapes parce que c’est un produit sensible qui peut créer des problèmes si les contrôles ne sont pas effectifs », a-t-il précisé.
A cet effet, « il y a eu un accord pour donner les agréments à chacune des étapes afin d’assurer la traçabilité ». Toutefois, « les discussions vont se poursuivre sur les montants et les taux qui sont appliqués et les coûts des agréments », a-t-il affirmé.
AP/Sf/APA