Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Tidjane Thiam souligne la nécessité d’une rencontre entre l’opposition et le gouvernement, afin d’opérer des réformes en vue d’une élection présidentielle transparente et inclusive en 2025.
Dans un message de vœux du nouvel an, Tidjane Thiam a exprimé sa volonté de voir en 2025 « une élection présidentielle apaisée, transparente, inclusive et dont le résultat reflète véritablement, la volonté et les souhaits de la majorité des Ivoiriens ».
Il a également traduit son « espoir » que la Côte d’Ivoire « connaisse en 2025 une alternance politique dans la paix et que nous puissions tous vivre libérés de la peur ». Toutefois, il croit « qu’un dialogue politique est indispensable avant cette élection et c’est aussi l’avis de la communauté internationale ».
« Ce serait l’occasion pour tous, pouvoir comme opposition, de signer un contrat moral, un engagement vis-à-vis des Ivoiriens, de tout mettre en œuvre pour que l’élection se déroule sans violence et dans la transparence », a-t-il soutenu.
« J’ai un rêve, celui de transformer notre pays, de bâtir une nation où nous sommes fiers de l’éducation donnée à nos enfants, fiers de nos libertés, fiers d’être les artisans d’une société où ni la violence, ni la peur n’ont leur place », a-t-il ajouté.
Le PDCI, dira-t-il, veut reconquérir le pouvoir d’Etat pour faire « la politique autrement, sans violence, idée contre idée ». Le parti compte exercer le pouvoir dans le respect des libertés individuelles et collectives afin de se maintenir par la qualité seule de ses accomplissements.
« Nos chantiers urgents seront tout d’abord de restaurer la cohésion nationale, de ramener notre pays à un niveau de développement humain mesuré par l’IDH, satisfaisant par l’amélioration de notre système éducatif et de notre système de santé », a-t-il fait savoir.
Tidjane Thiam veut promouvoir « une culture du mérite, loin des considérations ethniques, politiques, sociales et par la création d’emplois de qualité » pour les jeunes. Pour ce faire, le parti travaille à proposer un programme de gouvernance « ambitieux mais réaliste ».
Ce projet de société est basé sur six axes fondamentaux, a indiqué M. Tidjane Thiam, relevant que le premier porte sur la paix et la sécurité, car « nous voulons une Côte d’Ivoire en paix à l’intérieur de ses frontières et en paix avec ses voisins ».
Il a remercié tous les partis de la plateforme de l’opposition et de la société civile, mise en place le vendredi 9 août 2024, pour la réforme du système électoral, assurant que « nous continuerons de travailler ensemble en 2025 pour faire avancer la démocratie dans notre pays ».
« Nous devons nous armer de courage alors que nous continuons à faire face à toutes sortes d’injustices malgré toutes les déclarations faites dans le sens d’une démocratie apaisée, les emprisonnements, les intimidations, le non-versement des subventions que la loi impose à l’état de verser aux partis politiques », a-t-il lancé.
Le chef du PDCI a dénoncé « les tracasseries judiciaires, les mises sous contrôle judiciaire », martelant que « tout cela n’est plus en phase avec une société et une opinion publique ivoirienne aussi avancée et aussi sophistiquée ».
« Le fait que nos adversaires nous traitent de démagogues ne nous dérange pas, bien au contraire, car comme le dit notre hymne, le PDCI c’est le parti fondé pour servir le vaillant peuple ivoirien. Nous sommes fiers de nous battre chaque jour pour défendre les aspirations des plus faibles d’entre nous », a-t-il poursuivi.
D’ailleurs, « animé toujours par mon désir proclamé de faire de la politique autrement, j’adresse aussi au chef de l’État, au gouvernement et à toutes nos autorités mes vœux républicains pour l’année 2025 », a affirmé M. Tidjane Thiam.
Le banquier international, Tidjane Thiam, est arrivé à la tête du PDCI après le décès de l’ex-président Henri Konan Bédié en août 2023. Il a salué sa mémoire et exprimé son « affection profonde à Mme Henriette Konan Bédié et à toute sa famille ».
AP/Sf/APA