Le Patronat ivoirien appelle à l’établissement d’un programme spécial afin de favoriser une inclusion des femmes entrepreneures dans les marchés publics.
A l’issue de la CGECI Academy 2024, forum économique du patronat ivoirien, tenu les 25 et 26 novembre 2024, à Abidjan, autour du thème « Quelle industrie des services pour stimuler la performance des économies africaines ? », le Comité scientifique a ébauché des pistes de solutions pour une croissance soutenue des économies africaines.
Rosine Barouan, vice-présidente du Comité scientifique de CGECI Academy 2024, a égrainé les recommandations après les réflexions menées à travers 16 panels, trois tables-rondes, cinq Master class et une conversation de haut niveau.
Ces différentes sessions ont permis de formuler des solutions à l’effet de renforcer la place des services dans les économies africaines. Elles ont également permis d’identifier les enjeux, les défis et les opportunités pour une plus grande contribution des services dans la croissance des Etats africains.
En matière de logistique et commerce, le Comité scientifique de CGECI Academy a prôné l’accélération de la digitalisation des opérations commerciales et l’innovation technologique afin de fluidifier les chaînes d’approvisionnement.
Les experts ont encouragé l’appui des start-ups de services logistiques, par la création d’incubateurs et l’adoption d’un cadre réglementaire adapté, ainsi que l’extension des infrastructures économiques (ports, routes, Télécoms, Énergies) en dehors des capitales et des grandes villes.
Pour une « meilleure inclusion des femmes entrepreneures », le patronat ivoirien recommande qu’il soit établi « un programme au profit des femmes entrepreneures » afin de permettre un accès aux marchés publics.
Selon Mme Rosine Barouan, cela devrait permettre de « mieux exposer les femmes des villes de l’intérieur du pays, ainsi que celles des zones rurales aux opportunités d’affaires et de financement » dans l’optique de développer leur business.
Par ailleurs, le Comité scientifique de CGECI Academy exhorte les dirigeants des Etats africains à « vulgariser l’existence des organismes de financement auprès des femmes entrepreneures et d’améliorer leur éducation financière ».
Les résolutions invitent, par ailleurs, les États à réduire le décalage entre les formations académiques et les besoins du marché du travail, en développant de nouveaux modes d’apprentissage, s’appuyant sur les nouvelles technologies et intégrant la culture locale, ainsi que les compétences du 21e siècle.
Au plan de l’industrie des services, les experts ont suggéré le développement de la collaboration entre le secteur public-privé, tout en mettant en place un cadre réglementaire et des incitations fiscales attractives dans les secteurs des services.
Invitée au CGECI Academy 2024, la directrice générale de l’OMC, Mme Ngozi Okonjo-Iweala, a appelé les dirigeants à « corriger la sous-représentation de l’Afrique dans le rôle du commerce mondial, en s’appuyant sur les zones économiques et l’intégration sous régionale, notamment la Zlecaf ».
Au titre des services financiers, le Comité scientifique conseille l’accélération de la digitalisation des paiements, le renforcement des capacités des Fintech avec un cadre réglementaire innovant qui favorise l’interopérabilité entre banque, Fintech et mobile money pour faire croître l’inclusion financière.
Concernant le domaine de l’immobilier, les experts ont proposé qu’il soit créé un observatoire pour centraliser les données foncières et faciliter les transactions immobilières afin de remédier à l’opacité, et introduire des incitations fiscales pour promouvoir les constructions durables.
Ahmed Cissé, le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, patronat ivoirien), a exprimé son souhait que l’industrie des services soit au cœur de la croissance des économies africaines.
L’industrie des services a connu une certaine croissance sur le continent ces dernières décennies, mais reste largement inexploitée, a-t-il souligné, appelant à définir les stratégies nécessaires afin de développer cette industrie, capable de réduire le chômage et de créer de la valeur ajoutée.
Plusieurs athlètes de haut niveau ont fait état de leur parcours et partagé leurs expériences. Ils ont prôné l’endurance et invité tous ceux qui sont engagés dans une aventure à croire en leurs rêves et à ne jamais se décourager, car le succès est au bout de l’effort et de la persévérance.
AP/Sf/APA