En meeting dimanche 14 juillet 2024 à Bonoua, à 60 Km au Sud-est d’Abidjan, l’ex-président Laurent Gbagbo, leader du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), inéligible pour la prochaine présidentielle, a appelé à faire partir le gouvernement en place.
« D’ici, je lance un appel au rassemblement, un appel à toutes les forces politiques, à tous ceux qui comme nous pensent que ce gouvernement ne doit plus être là, de venir et ensemble, nous allons travailler », a déclaré M. Gbagbo.
« J’ouvre mes bras à tous ceux qui sont disposés à se battre sainement contre ce pouvoir », a-t-il dit, insistant qu’« il faut que ce gouvernement ne soit pas là en 2025 », devant des milliers de militants réunis à la Place Amangoua de Bonoua.
L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, veut par ailleurs « discuter » avec tous ceux qui veulent rejoindre le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), « dans ce combat », dans l’optique de la reconquête du pouvoir d’Etat.
« Je veux d’une discussion franche, d’une discussion sincère, une discussion honnête », a laissé entendre le leader du PPA-CI, sous des salves d’applaudissements de ses partisans, venus nombreux de différentes localités de la région.
M. Gbagbo, leader du PPA-CI, a été désigné officiellement le 10 mai 2024 comme candidat de sa formation politique pour la présidentielle ivoirienne de novembre 2025, à l’issue d’une convention qui a mobilisé des milliers de militants.
Condamné en 2018 par la justice ivoirienne, dans l’affaire de « braquage » de la BCEAO, il a été radié de la liste électorale. L’ex-chef d’Etat, accusé de crimes contre l’humanité lors des violences post-électorales de 2010-2011, avait été acquitté par la Cour pénale internationale (CPI).
« On ne peut pas demander à un citoyen de payer sa citoyenneté », a martelé Laurent Gbagbo qui, en dépit de ses multiples demandes aux autorités pour sa réinscription sur la liste électorale, n’a toujours pas eu gain de cause.
L’ex-président ivoirien a été gracié en 2022 par Alassane Ouattara. La grâce présidentielle, elle, permet au condamné de ne pas purger sa peine, mais ne l’annule pas, d’où M. Gbagbo a besoin d’une amnistie pour pouvoir être réintégré sur la liste électorale.
AP/Sf/APA