Abidjan abrite les 12 et 13 décembre 2024 la 2e édition de « Les Rendez-vous de l’APSGI », l’Association professionnelle des sociétés de gestion et d’intermédiation de l’UEMOA (APSGI-UEMOA).
Les journées de l’APSGI des 12 et 13 décembre 2024 se dérouleront autour du thème « Avec la bourse, investir aujourd’hui, pour mieux vivre demain », a indiqué ce mercredi 4 décembre 2024, à Abidjan, Mme Roselyne Abé, la présidente de l’APSGI/UEMOA, lors d’une conférence de presse.
Ce rendez-vous, dira-t-elle, vise à promouvoir le Marché financier régional (MFR) de l’UMOA, à développer la culture boursière, à sensibiliser les acteurs économiques, les investisseurs, ainsi que le grand public aux opportunités et aux avantages du marché financier régional de l’UEMOA.
L’objectif de cet évènement est également de renforcer la visibilité de l’APSGI-UEMOA et de confirmer son rôle d’acteur incontournable du secteur financier régional, à travers les échanges, les partenariats et les investissements, a-t-elle ajouté.
Elle a fait savoir que le Marché financier régional a permis de lever plus de 21 000 milliards de FCFA de ressources à travers les emprunts obligataires et les offres publiques de vente d’actions. Les SGI interviennent par ailleurs dans la levée de fonds sur le marché financier.
Les SGI conseillent les émetteurs, les États et entités privés dans la structuration des opérations et assurent le placement des titres auprès des investisseurs. L’espace UEMOA comprend moins de 200 000 compte-titres actifs pour une population de plus de 145 millions.
« Notre marché financier régional n’est pas suffisamment diversifié au regard de la taille des économies de l’UEMOA », a relevé Mme Roselyne Abé, soulignant que « l’actionnariat populaire et la culture boursière y sont peu développés ».
D’une étude commanditée par l`Autorité du marché financier (AMF, régulateur), dont la cartographie sur la connaissance boursière, il ressort que « 32% des personnes interrogées considèrent (dans l’espace Uemoa) la bourse comme un moyen d’enrichissement ».
En outre, « 30% d’entre elles la considèrent comme un moyen de financement de l’économie, 29% de ces personnes (conçoivent la bourse) comme un moyen de participer au développement économique de nos pays, tandis que 6% des enquêtés trouvent que la bourse est une arnaque », a-t-elle poursuivi.
« Les gens pensent que la bourse, ce n’est fait que pour les riches ou une frange élitiste, alors que la bourse est accessible à tous et notre rôle, en tant que SGI, c’est de promouvoir cette culture boursière », a déclaré Mme Roselyne Abé.
Durant ces deux jours, il est prévu des panels qui vont s’articuler autour de plusieurs thèmes, entre autres, la retraite complémentaire via la bourse et le thème « Investir aujourd’hui pour mieux vivre demain », a-t-elle poursuivi.
Pour Mme Eliane Alangba, membre du Comité d’organisation, « il faudrait que chacun trouve en la bourse un moyen de préparer son avenir ». Il sera également abordé divers sujets, notamment « comment préparer une retraite confortable ou comment financer ses projets avec la bourse »
Ismaël Cissé, vice-président chargé des finances de l’organisation, a fait observer que « la bourse est un outil d’investissement qui a énormément de potentiels et qui offre sur le long terme des rendements souvent supérieurs à une épargne. »
Sur la question de la volatilité, M. Ismaël Cissé a conseillé « qu’il faut savoir dans quoi nous investissons et ne pas jouer le jeu de la spéculation comme c’est le cas trop souvent, ce qui donne une mauvaise réputation à la bourse ».
L’APSGI, organe de représentation des SGI, est constituée aujourd’hui de 37 membres, répartis dans sept pays de l’UEMOA. Elle opère sur la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), la 5ème bourse africaine, qui affiche une capitalisation de 10.000 milliards Fcfa en 2024.
AP/Sf/APA