La Commission électorale indépendante (CEI), chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, a annoncé mercredi l’ouverture des candidatures pour l’élection présidentielle d’octobre 2020, sur la période du 16 juillet au 1er septembre 2020.
Ce chronogramme électoral, devant être proposé au gouvernement avant d’être entériné, a été dévoilé mercredi par le président de la CEI, Coulibaly-Kuibiert, à l’issue d’une rencontre entre des partis de l’opposition, son institution et le PNUD.
« Nous avons proposé aux partis politiques le délai de 45 jours (pour le dépôt des dossiers de candidatures), au lieu de un mois, et ces 45 jours vont commencer à partir du 16 juillet », a fait savoir le président de la CEI.
Interrogé en marge de la rencontre, M. Kouakou Kra, vice-président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de Laurent Gbagbo, a expliqué que ces 45 jours devraient permettre d’aller sur le terrain pour recueillir le parrainage électoral.
Le parrainage est une nouvelle donne dans le code électoral ivoirien. Cette période devrait permettre aux candidats, selon le président de a CEI, de satisfaire cette condition, qui est un élément du dossier de candidature.
Pour être candidat, il faut que le candidat recueille 1% de l’électoral local dans 50% de toutes les régions et districts de Côte d’Ivoire, soit 17 régions (un quota de 1% étant requis par région ) pour faire des collectes, devant être déposées à la CEI et au Conseil constitutionnel pour validation.
Conformément au chronogramme, un mois était proposé aux partis politiques pour déposer. Les dossiers de candidature y compris le parrainage, ordre du jour de cette réunion conduite par le Programme des Nations Unis en Côte d’Ivoire.
L’ordre du jour, n’étant pas approuvé par la Plate-forme EDS, une organisation politique proche de Laurent Gbagbo, a boudé les échanges, avec la présidente de l’URD, Danièle Boni-Claverie, et le porte-parole du Pdci, Ndri Narcisse. Ils ont quitté la salle de réunion.
Ces partis de l’opposition ont regretté que le PNUD ne réagissent pas sur leurs griefs, entre autres, la composition actuelle de la CEI, qu’ ils réfutent. Pour ces partis et groupements de l’opposition, la CEI est inféodée de membres proches du pouvoir, consacrant son déséquilibre.
AP/ls/APA