Plus de 60 000 personnes ont bénéficié directement, à San-Pedro, dans le Sud-Ouest ivoirien, d’un programme visant la réduction de la pauvreté, conduit par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et financé par le Royaume d’Espagne.
« Plus de 60 000 personnes ont bénéficié directement des interventions (sensibilisations, formations, appuis techniques et financiers, assistance juridique et judiciaires…) », a indiqué Dr Joseph Ezoua, chargé du programme Développement durable et inclusif au PNUD.
M. Ezoua s’exprimait à l’occasion d’une visite, jeudi, à San-Pedro avec Ricardo López-Aranda, ambassadeur d’Espagne en Côte d’Ivoire pour s’enquérir de l’état de pérennisation des acquis du programme et une délégation du PNUD qu’il conduisait, selon une note transmise à APA.
Ce programme conjoint « après 3 ans de mise en œuvre, a clôturé ses activités et une évaluation finale a été réalisée en 2017 », a fait savoir Dr Joseph Ezoua, chargé du programme Développement Durable et Inclusif.
Il a bénéficié de l’appui financier du Royaume d’Espagne à travers les fonds de soutien aux ODD, SDG-Fund. Cette mission avait pour objectif de constater les éventuels changements apportés par le programme dans le quotidien des populations cibles.
Lors de la clôture des activités programmatiques, il y a trois ans, les parties prenantes s’étaient accordées sur la nécessité de mettre en place un Comité de suivi, suivant les recommandations de l’évaluation finale du Programme Conjoint de Réduction de la pauvreté à San Pedro-PCRP.
Cette mission intervient après la présentation du rapport du Comité de gestion et de suivi. Elle s’est rendue sur le terrain auprès des bénéficiaires afin d’évaluer les acquis, et a visité la clinique juridique, un jeune entrepreneur opérant dans le secteur de la cordonnerie et une ferme piscicole gérée par un groupement de femmes.
« Je suis satisfait de ce qui a été réalisé. Je note également une excellente appropriation des acquis par les bénéficiaires », a déclaré l’ambassadeur tout en félicitant les Agences des Nations Unies et les parties prenantes pour cette initiative.
Le programme a contribué à accroitre les capacités de production, de transformation et de commercialisation des produits des groupements de femmes et des jeunes engagés dans des activités agricoles, dans l’artisanat et les services, avec l’accompagnement des structures nationales techniques et les agences des Nations Unies (FAO et PNUD).
Des jeunes entrepreneurs ont été accompagnés et de réelles opportunités d’emplois ont été créées grâce au partenariat établi avec la Chambre de commerce et d’industrie. L’accès des populations à des infrastructures socioéconomiques a été également amélioré.
Grâce au soutien du Fonds d’entretien routier (FER) et du Conseil régional 24 Km de pistes rurales sont en cours de réhabilitation pour faciliter l’écoulement des produits. Le programme « PCRP » favorise aussi l’offre de services d’assistance juridique à des démunis, par le biais de la clinique juridique et en partenariat avec l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire et l’UNICEF.
Les résultats ont été assez satisfaisants et plusieurs partenariats stratégiques ont été établis, note pour sa part le PNUD. La plupart de ces réalisations ont été rendues possible grâce au soutien financier du Royaume d’Espagne à travers le Fonds des Objectifs de Développement Durable.
En 2014, à la faveur de la mise en place du SDG-Fund et à la contribution financière du Royaume d’Espagne, la Côte d’Ivoire bénéficie d’un financement de 1 500 000 $ US (904 millions Fcfa) pour conduire de façon conjointe le Programme de réduction de la pauvreté de la Région de San Pedro.
A ce financement s’ajoutent les fonds de contrepartie pour un montant de 1 810 000 $ US (1,09 milliards Fcfa).
AP/ls/APA