Annonçant de nouvelles dispositions relatives à l’opération de révision de la liste électorale, prévue du 19 octobre au 10 novembre 2024, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de la CEI a également informé qu’il n’y aurait pas d’opération « pour l’heure au Mali, au Burkina et au Niger ».
Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a fait savoir que la diaspora ivoirienne participe à deux élections, notamment l’élection du président de la République et à l’élection référendaire, lors d’une rencontre, à Abidjan, avec les représentants des partis politiques et des organisations de la société civile.
A l’occasion de joutes électorales, « nous écrivons au ministère de l’Intérieur, au ministère de la Justice et au ministère des Affaires étrangères (…). On nous conseille de ne pas le faire pour l’heure au Mali, au Burkina et au Niger », a déclaré M. Coulibaly-Kuibiert.
« Ce n’est pas parce qu’on se méprend sur nos compatriotes qui sont là-bas, mais c’est parce que les conditions ne sont pas réunies pour faire des élections là-bas, ça sera difficile », a expliqué le président de la CEI, institution chargée de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire.
« Donc, voilà pourquoi nous n’allons pas organiser la révision de la liste électorale dans ces différents pays, quoi qu’habituellement nous le faisions », a répondu M. Coulibaly-Kuibiert, au cours de cet échange avec les partis et organisations de la société civile.
Il a informé que « l’option de changement du lieu de vote en ligne est suspendu pour la présente opération », rappelant que par le passé des choses « nous avaient échappées et on avait constaté quelques irrégularités de nature à affecter la sincérité et l’authenticité de ces mouvements ».
Poursuivant, il a relevé que la loi exige 18 ans révolus pour s’inscrire sur la liste électorale. Cependant, la CEI donne l’opportunité à ceux qui n’ont pas 18 ans au moment de l’enrôlement, mais qui l’auront avant la publication de la liste provisoire, le 1er mars 2025, de se faire enrôler.
Afin de pallier les questions récurrentes de ressources pour l’établissement des pièces, en général, et surtout celles pour s’inscrire sur la liste électorale, le gouvernement ivoirien a décidé de faciliter l’obtention du certificat de nationalité en la délivrant gratuitement.
En ce qui concerne la radiation des électeurs décédés, M. Coulibaly-Kuibiert a noté que, contrairement au mode opératoire habituel, cette opération intervenait lors de la phase du contentieux, mais la CEI a décidé de l’étendre à l’étape de collecte des données.
« Toutes les requêtes de radiation des électeurs supposés décédés sont donc dorénavant recevables à l’ouverture de nos guichets (lors de la révision du listing électoral) sur présentation des documents justificatifs », à savoir un certificat de décès, a-t-il ajouté.
Sur le plan opérationnel, ce sont 12 089 lieux de recensement qui sont ouverts pour accueillir les requérants, soit la création de 1 088 nouveaux lieux d’enrôlement en plus, a-t-il poursuivi, affirmant que le principe est de ratisser large.
M. Coulibaly-Kuibiert a renseigné que trois agents seront recrutés par lieu de recensement, dont un chef de centre, un agent formulaire et un opérateur tablette. En Côte d’Ivoire, l’opération débutera de 14h à 17h (GMT, heure locale) et du mardi jusqu’au dimanche de 8h à 17h.
A l’étranger, les Ivoiriens peuvent se faire enrôler du vendredi au dimanche, de 8h à 17h, selon l’horaire du pays où ils se trouvent. M. Coulibaly-Kuibiert a assuré que les machines de la CEI sont configurées pour accueillir par jour 50 requérants.
Durant l’opération d’enrôlement des électeurs, la CEI attend 4,5 millions de personnes sur la période du 19 octobre au 10 novembre 2024, alors que les machines, selon M. Coulibaly-Kuibiert, peuvent enrôler au maximum 13 millions 905 800 de requérants sur les 23 jours requis.
L’opposition appelle à une réforme de la CEI et du Code électoral pour un processus inclusif et transparent. Sur la question, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a martelé que « la CEI n’est que le résultat de vos accords politiques » ou de la loi.
Les élections présidentielles ivoiriennes se tiennent en octobre 2025.
AP/Sf/APA