Cet événement, couplé à la 7è Conférence sur la gestion des boues de vidange (FSMA), a enregistré la participation de plus de 4.000 participants issus de 71 pays, sur les bords de la lagune Ebrié.
Le président du 21e Congrès international de l’eau et de l’assainissement, M. Ahmadou Bakayoko, directeur général de la Société de développement d’eau de Côte d’Ivoire (SODECI) a fait savoir qu’en prélude à cette ouverture, un Comité de direction et une Assemblée générale de l’Association africaine de l’eau (AAE) qui devient maintenant l’Association africaine de l’eau, de l’environnement et de l’assainissement, ont eu lieu samedi.
Des activités de pré-congrès notamment les forums des femmes et des jeunes professionnels de l’eau et de l’assainissement ont eu lieu dimanche, ainsi qu’une visite de certains participants sur des stations de traitement d’eaux usées, à Abidjan.
M. Ahmadou Bakayoko a estimé que les réflexions et les conclusions de ces assises vont permettre d’impacter le quotidien de millions de personnes sur le continent africain et de répondre aux nombreux défis relatifs à l’eau et à l’assainissement.
L’ouverture officielle du 21e Congrès international et Exposition de l’Association africaine de l’eau (AAE) et la 7è Conférence sur la gestion des boues de vidange (FSMA) a été faite par le Premier ministre ivoirien, M. Patrick Achi, ce lundi 20 février 2023.
C’est la première fois que l’Alliance pour la gestion des boues de vidanges (FSMA) s’associe à l’AAE pour co-organiser un congrès et une exposition de l’AAE, couplés de la 7e Conférence internationale sur la gestion des boues de vidange.
Ces assises qui plancheront sur les problématiques liées à l’eau et à l’assainissement, ainsi que la gestion des boues de vidange se dérouleront du 19 au 23 février 2023 autour du thème : « Agir pour la gestion durable des ressources et l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement en Afrique ».
M. Patrick Achi s’est félicité de cette initiative, faisant observer que les questions liées à l’eau devraient être accompagnées, impérativement, de celles liées à l’assainissement. Et ce, en vue de fournir des services d’eau et d’assainissement durables.
Il a relevé que, selon des données de l’ONU, entre 2000 et 2020, la population de l’Afrique est passée de 800 millions à 1,3 milliard de personnes. Au cours de cette période, 500 millions de personnes ont eu accès à l’eau potable et 290 millions à des services d’assainissement.
Dans le même temps, dira-t-il, près de 420 millions d’Africains manquent encore d’un service d’eau potable de base aujourd’hui, soit 1 habitant sur 3 et 780 millions de services d’assainissement, soit plus d’un sur deux.
Ce qui provoque aussi en Afrique subsaharienne, la mort de 500 enfants de moins de 5 ans par jour à cause de maladies diarrhéiques liées au manque d’eau et d’hygiène, a-t-il poursuivi, évoquant qu’en 2050, l’Afrique devrait atteindre plus de 2 milliards d’habitants.
Le ministre ivoirien de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité, Bouaké Fofana, a évoqué le rapprochement entre l’assainissement et l’agriculture, secteur pivot de la plupart des économies africaines. En Côte d’Ivoire, près de 90% de la population est encore à l’assainissement autonome.
Le milieu rural en Afrique représente près de 50% de la population du continent. M. Bouaké Fofana, a interpellé les acteurs sur les insuffisances en matière d’assainissement, notamment la défécation à l’air libre, des facteurs qui ont un impact négatif sur les bénéfices en matière de santé publique.
Selon une étude de l’OCDE, le capital nécessaire à l’échelle mondiale pour financer les investissements dans les infrastructures clés s’élèverait à environ 75 000 milliards de dollars d’ici 2030, dont près de la moitié pour l’eau et l’assainissement.
La directrice exécutive de FSMA, Mme Jennifer Williams, a déclaré que l’organisation veut favoriser un accès universel à l’eau et à l’assainissement, en créant des plateformes où il y aura des échanges des acteurs du secteur et une synergie d’actions.
Pour sa part, le président de l’AAE, Silver Mugisha, il faut créer un cadre pour échanger sur la résilience climatique afin de renforcer la gouvernance du secteur. Il a appelé à l’élaboration de plans stratégiques et à des financements plus adéquats.
Cet évènement a eu un record d’affluence, avec un nombre de participants de plus de 4.000 décideurs politiques, économiques, financiers, opérateurs de l’eau et de l’assainissement, exposants, experts ou chercheurs, représentants de la jeunesse ou des femmes, des États ou des collectivités, des opérateurs publics ou privés
AP/APA