L’Expert-Consultant international en sécurité, défense et stratégie, Dr Jean Jacques Konadjé a soutenu, lundi, à Grand-Bassam que l’Organisation des nations unies (ONU) qui intervient dans les différentes crises « nous évite l’enfer sur terre ».
De son constat, « l’Onu est très souvent objet de critiques parce que les parties en présence la jugent à travers les crises. Certaines trouvent qu’elle en fait trop, d’autres estiment qu’elle n’en fait pas assez d’autres encore pensent qu’elle agit mal ».
« Ce qu’il faut retenir, de toute évidence en période de crise même si l’ONU ne nous envoie pas au paradis, elle nous évite l’enfer sur terre », a soutenu Dr Jean Jacques Konadjé, lors d’une communication pendant la 4è Session internationale de réflexion stratégique (SIRS) de l’Institut d’Etudes Stratégiques et de Défenses (IESD) dont il en est le Président du Comité scientifique.
Face à plusieurs représentants de missions diplomatiques, d’experts en défense, de cadres d’armées africaines, ce Chercheur a indiqué que la session de Grand-Bassam « est le lieu pour nos conférenciers et nos auditeurs de mettre en commun leurs expériences et de passer en revue leurs différentes expériences afin de faire des propositions concrètes et innovantes à l’Union africaines à nos communautés économiques régionales ».
L’expert a dépeint un tableau sombre du continent africain qui « totalise le plus grand nombre d’opérations de maintien de la paix ».
« Au titre de l’année 2019, 7 des 14 opérations de la paix des Nations-Unies se situent en Afrique. Il s’agit des 7 missions onusiennes les plus importantes en terme de coûts et d’effectifs », a révélé Dr Konadjé.
Poursuivant, il a précisé que « l’ensemble de ces missions qui se déroulent en terre africaine représente un peu plus de 80 % des forces militaires et civils ».
« L’Afrique demeure le centre des préoccupations des Nations-Unies en matière de maintien de la paix. Elle occupe 60 % de l’agenda du Conseil de sécurité », a-t-il par ailleurs mis en exergue.
Dans ce contexte géo- politique, il propose « l’intérêt pour nous Etats africains de prendre, une part active aux missions de maintien de la paix qui se trouvent justifiées».
La mise sur pied du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA) et la création de la force africaine en attente apparaissent comme « une avancée majeure dans la recherche des solutions africaines aux crises qui minent le continent »
Malheureusement, à en croire le Responsable scientifique de la 4è session internationale de réflexion stratégique (SIRS) « ce processus d’africanisation semble montrer quelques limites ». Il a en veut pour preuve entre autres le manque de moyens, « les problèmes économiques auxquels s’ajoutent les capacités réelles de certaines armées à prendre part à ces opérations ».
La Session internationale de réflexion stratégique est une initiative du ministère de la Défense à travers l’Institut d’études stratégiques et de défense (IESD).
Cet institut qui s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité vise à doter le pays d’un cadre d’analyse et de renforcement des capacités des hauts responsables de l’administration, du secteur privé et des forces armées en matière de réflexion stratégique, construction d’un esprit de défense et d’échanges d’expérience sur les grandes thématiques nationales et internationales.
SY/hs/ls/APA