Des victimes de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts, ont manifesté une nouvelle fois leur colère, mercredi à Abobo, ( unquartier populaire au Nord d’Abidjan favorable à Alassane Ouattara) contre l’acquittement de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo prononcé par la Cour pénale internationale ( CPI) mi-janvier.
Majoritairement des femmes, ces manifestantes ont érigé ça et là des barrages au « carrefour Banco et Anador» de cette commune, perturbant ainsi la circulation sur cet axe routier. « Si Gbagbo est innocent, qui a assassiné les femmes ? », « CPI, souvenez-vous des femmes assassinées », pouvait-on, entre autres, lire sur des écriteaux brandis par ces manifestantes.
Le 16 janvier dernier, une première manifestation de mécontentement de victimes de la crise postélectorale ivoirienne s’était tenue dans cette commune contre l’acquittement de M. Gbagbo.
Malgré leur «acquittement» et leur « libération immédiate» prononcé à la mi-janvier par la chambre de première instance de la CPI, l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo et son ancien ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé sont maintenus en prison après un appel du procureur.
En effet, le 18 janvier dernier, la chambre d’appel de la CPI, a ordonné le maintien en détention des deux hommes jusqu’au 1er février prochain (vendredi) où une audience est prévue.
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont poursuivis depuis 2011 par la CPI pour quatre chefs de crimes contre l’humanité commis pendant la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts.
LB/ls/APA