Cette plateforme électronique vise à stimuler l’entrepreneuriat chez les femmes de l’espace Cedeao, du Marché commun des pays de l’Afrique orientale et australe (COMESA) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).
Un atelier de planification conjointe de la Cedeao, du Comesa et de l’EAC pour la validation des nouvelles fonctionnalités proposées pour la mise à jour la plateforme « 50 millions de femmes africaines ont la parole » s’est ouvert, ce mercredi 15 mai 2024, à Abidjan.
Durant trois jours, les acteurs de ces trois organisations régionales, réunis à la représentation de la Cedeao à Abidjan, évalueront la phase 1 du projet afin d’améliorer les fonctionnalités et offrir davantage d’opportunités aux femmes commerçantes ou celles désireuses d’entreprendre.
Selon Mme Sandra Oulaté Fattoh, directrice du Centre de la Cedeao pour le développement du Genre (CCDG), cette plateforme lancée en 2019, a enregistré environ 360.000 utilisateurs aux temps forts de la pandémie de Covid-19.
Depuis son lancement, en 2019, par le Comesa, l’EAC et la Cedeao avec l’appui financier de la Banque africaine de développement (BAD), les utilisateurs, en majorité des femmes et des jeunes, ont visité et utilisé les ressources de la plateforme.
Ce site web comprend des domaines tels que l’enregistrement des entreprises dans chaque Etat membre du projet, les informations sur les marchés locaux et régionaux, l’accès au financement, le renforcement des capacités des femmes et l’éducation financière.
Plus de 14.000 utilisateurs ont créé des comptes sur la plateforme et peuvent accéder à la zone de mise en réseau exclusive et présenter leurs biens ou services, se connecter en temps réel avec d’autres utilisateurs et bénéficier d’un apprentissage entre pairs, a-t-elle ajouté.
Cette plateforme a pour objectif de faciliter l’autonomisation des femmes et des jeunes entrepreneurs sur le continent africain. Elle se veut un outil numérique incontournable qui distille des informations utiles sur l’entrepreneuriat des femmes en Afrique.
L’Espagne et l’USAID ont manifesté l’intérêt d’accompagner la deuxième phase du projet « 50 millions de femmes africaines ont la parole ». Rafael Soriano, l’ambassadeur du Royaume d’Espagne en Côte d’Ivoire, a salué cette initiative.
Pour le diplomate espagnol, aujourd’hui, les défis auxquels sont confrontés les pays de la Cedeao sont énormes, notamment les questions de paix, de sécurité, et de résilience économique, d’où ce projet vient apporter des réponses à l’autonomisation des femmes.
« Je voudrais également exprimer tout notre soutien continu au Centre de la Cedeao pour le développement du Genre, en travaillant davantage sur toutes ces questions qui concourent à l’épanouissement de la femme dans la Région Afrique de l’Ouest », a-t-il assuré.
Moussa Diarrassouba, directeur de cabinet, représentant la ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, a salué « l’engagement ferme » de la Cedeao de faire face aux défis auxquels sont confrontées les femmes entrepreneures.
« Cette plateforme constitue une réponse pour résoudre les difficultés d’accès à l’information financière et non financière et de créer des sources de revenus pour les femmes entrepreneures ; plus précisément améliorer la capacité des femmes entrepreneures à accéder au financement », a-t-il fait savoir.
AP/APA