Des étudiants se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), la plus grande association d’élèves et d’étudiants du pays, ont marché mercredi à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody (Est d’Abidjan) pour réclamer justice après l’assassinat de Brice Dja Kouassi, un des leurs tragiquement tué la semaine dernière.
De noir vêtus pour la plupart avec à leur tête Saint-Clair Allah, le secrétaire général de la FESCI, ces étudiants ont exprimé leur amertume après le meurtre de Dja Brice qui était en licence 3 de droit privé au sein de cette université.
« Nous sommes venus crier justice parce qu’il est important que nos autorités prennent leurs responsabilités. Nous sommes meurtris ce jour et nous pleurons notre camarade. Les uns et les autres ont voulu faire passer l’assassinat de Dja Brice comme un règlement de compte à la FESCI. Mais, à la FESCI, il n’y a plus de morts d’étudiants, plus de violence parce que notre crédo c’est zéro violence pour la promotion de l’excellence », a soutenu Saint-Clair Allah, le patron de la FESCI dans un speech à l’occasion de cette marche.
Selon lui, il est important que la communauté estudiantine et scolaire « ne soit pas la proie de tous ces grands mafieux ». Dénonçant les conditions difficiles de vie et d’études de ses camarades, M. Allah a plaidé auprès des autorités pour la prise en compte des problèmes rencontrés par les étudiants ivoiriens.
« Je voudrais que ce moment soit historique et que ce soit le dernier étudiant qui soit assassiné », a-t-il espéré, annonçant que « La FESCI va s’engager à combattre tous ceux qui font la violence ». De son côté, Jean Blé Guirao, le directeur général du Centre régional des oeuvres universitaires d’Abidjan (CROU-A) a révélé aux étudiants que grâce à des caméras de surveillance, des présumés auteurs de cet assassinat ont pu être identifiés.
« Nous avons la vidéo. Vous savez qu’entre le CHU et l’Université, il y a des caméras de surveillance. On connaît aujourd’hui les personnes qui ont décapité le camarade… Ils vont répondre de leurs actes devant les juridictions et vont être condamnés. Nous sommes dans un pays de droit », a assuré M. Blé.
Brice Dja Kouassi, un étudiant en licence de droit privé à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan et gérant de Loto (Loterie) à ses heures perdues, a été retrouvé mort la semaine dernière, ligoté, mis dans un sac et jeté dans un bas-fond à proximité du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody. Selon le secrétaire général de la FESCI, le corps sans vie de l’étudiant agressé à coups de machettes, a été retrouvé par des collectionneurs d’ordures.
LB/ls/APA