En RCI, l’opposition demande la libération de Soumahoro Kando. Accusé d’avoir signé un protocole pour le compte de Générations et peuples solidaires (GPS), un mouvement citoyen créé par Guillaume Soro, et « dissout » par la justice, celui-ci comparaît ce mercredi 21 août 2024, devant le tribunal d’Abidjan-Plateau
Le collectif des partis et organisations de la société́ civile se disent « inquiet de constater qu’un citoyen soit mis aux arrêts (…) pour avoir signé́ pour le compte d’un mouvement politique qui n’est pas dissout, sauf avis contraire, du fait d’un recours en cassation », dans une déclaration.
« Pour nous, cette arrestation de M. Kando n’est, ni plus ni moins et encore une fois, qu’une instrumentalisation de l’appareil judiciaire pour servir des fins politiques, dans le but d’intimider les leaders politiques et la société́ civile dans leur élan d’unité́ d’actions », note l’opposition.
Le Groupement des partis politiques dans l’opposition et des organisations de la société civile (OSC) souligne que leur union vise à « obtenir des conditions électorales démocratiques, qui soient conformes aux standards internationaux ».
« Nous dénonçons donc cette arrestation arbitraire et demandons la libération immédiate et sans condition de M. Soumahoro Kando (…) et nous nous tenons prêts à défendre ses droits en tant que citoyen, comme nous l’aurions fait pour tout autre ivoirien dans une telle situation », ajoute la déclaration.
M. Kando Soumahoro, au nom de GPS, a pris part à une conférence de presse organisée le vendredi 9 août 2024, par le collectif des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile, tenue au siège du PDCI-RDA à Abidjan-Cocody.
À cette occasion, M. Kando Soumahoro a apposé sa signature au bas de la déclaration conjointe, appelant à des réformes électorales et à des élections inclusives, transparentes et démocratiques en prélude à l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2025.
Le dimanche 11 août 2024, il a, selon ses proches, reçu un coup de fil l’invitant à une audition à la préfecture de police d’Abidjan. Aussitôt, l’un de ses avocats s’est rendu à la préfecture de police pour s’assurer qu’une convocation formelle soit établie.
Informé de la dissolution de GPS, M. Kando a allégué que GPS avait été déclaré dissout en première instance, mais que les avocats du mouvement ont interjeté appel. Et fort de la procédure judiciaire en cours, GPS a fonctionné jusqu’à ce que l’instance d’appel confirme la dissolution.
Par ailleurs, la défense de M. Soumahoro Kando, a fait savoir que le collège d’avocats du mouvement politique, GPS, « s’est aussitôt pourvu en cassation par déclaration n°16 du 22 février 2023 et est dans l’attente de cette audience ».
L’opposition mentionne que « dans ce groupement, certaines organisations politiques, parties prenantes de l’initiative n’ont pas été admises à signer le document, contrairement à GPS. Il en est ainsi parce que (GPS) est sursis à sa dissolution par son pourvoi en cassation, dont le prononcé n’a pas encore eu lieu ».
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) déclare se « tenir prêt à défendre ses droits en tant que citoyen, comme il le ferait pour tout autre individu », tout en précisant qu’il « n’est en aucun cas en alliance avec GPS ».
AP/Sf/APA