Le Directeur du Centre de Recherche en technologie Agricole (CRTA) du Bénin, Charles Fadégnon, estime, dans un entretien avec APA, que « l’invention n’est pas encouragée » dans les pays africains.
« C’est l’Africain même qui doit créer le matériel pour régler ses problèmes », insiste Charles Fadégnon lors d’un entretien à APA en marge de la Foire internationale d’Abidjan (FIA) où il exposait ses inventions dont le « foutou-minute».
De son constat, « l’invention n’est pas tellement encouragée » si bien qu’on « ne voit pas ça dans le développement dans nos pays notamment le Bénin ».
« L’Etat devra accompagner les inventions. C’est, incontournable », a exhorté, l’inventeur béninois à la tête d’un centre privé qui réfléchit chaque année sur une thématique.
C’est ainsi qu’en 2004, explique-t-il, la cuisson du foutou (un mets de banane plantain très prisé en Afrique de l’ouest) a été la thématique.
En lieu et place « du mortier et pilon qu’on utilise traditionnellement pour le foutou », M. Fadégnon a mis au point un « mixeur fait d’aluminium et de tôles inoxydables « pour la confection de ce mets.
Selon lui, « il y avait de la réticence au début pour consommer le foutou-minute au Bénin. Mais finalement, les gens ont adopté même au Togo », se réjouit-il, soulignant qu’il « n’y a aucun risque à consommer le foutou issu de cette machine, il n’y a pas de risques de frottement ».
« Nous souhaitions que les Ivoiriens s’approprient cet appareil pour les aider dans les travaux, dans les restaurants surtout », a-t-il conclu.
SY/hs/ls/APA