Les avocats européens de Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire ont dénoncé dans une lettre adressée au président ivoirien Alassane Ouattara et parvenue lundi à APA, une violation des droits de M. Soro et de ses proches, menaçant de saisir la justice internationale.
Depuis le 23 décembre dernier, la justice ivoirienne a lancé un mandat d’arrêt international contre M. Soro pour atteinte à l’autorité de l’État, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux.
« La procédure initiée au préjudice de M. Soro et de ses proches s’inscrit dans un contexte de violations graves, manifestes et insoutenables des droits et libertés fondamentaux, en particulier, des droits à la liberté d’opinion, d’expression, de réunion et d’association pacifique», dénoncent les avocats Charles Consigny et Robin Binsard.
« C’est donc en votre qualité de gardien des institutions ivoiriennes, du principe de légalité de la constitution et du respect des engagements internationaux que nous sollicitons votre intervention afin de faire cesser sans délai l’ensemble des atteintes aux droits et libertés fondamentaux ci-avant énoncés, d’assurer la remise en liberté des proches de notre mandant et de permettre à M. Soro de présenter sa candidature et d’exercer sa campagne en perspective des élections présidentielles du 31 octobre 2020», plaident les avocats de M. Soro, s’adressant au président ivoirien.
A défaut de cette intervention de M. Ouattara, menacent-ils, « nous avons reçu mandat d’engager toutes les voies de droits adéquates, en ce compris devant les juridictions internationales».
La justice ivoirienne a lancé le 23 décembre dernier un mandat d’arrêt international contre M. Soro pour atteinte à l’autorité de l’État, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux. Par ailleurs, plusieurs de ses proches dont des parlementaires sont en prison pour trouble à l’ordre public.
LB/ls/APA