Ce forum, prévu les 16 et 17 avril 2024, vise à développer des portefeuilles de projets verts et décarbonés avec à la clé des mécanismes de structuration des dossiers en vue de leur financement.
Le Forum Cap Green 2024 se déroulera à la Maison de l’entreprise, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, a annoncé ce mardi 12 mars 2024, M. Stéphane Aka-Anghui, le directeur exécutif de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien).
Le thème de cette première édition du Forum Cap Green est « De la vision à la transition : structuration et accélération des mécanismes de financement et d’investissement verts ». A ce rendez-vous, sont attendues les entreprises de tous les secteurs.
M. Stéphane Aka-Anghui a indiqué que ce forum, porté par la commission Energie, climat, environnement et qualité (ECEQ) de la CGECI, se veut un élément essentiel qui, au-delà des aspects énergétiques, s’intéresse au climat et à l’environnement.
« Bien plus qu’un forum, Cap Green incarne l’engagement collectif en faveur de la transition écologique et une économie durable en Côte d’Ivoire et dans la sous-région », a-t-il insinué, notant qu’il se veut un cadre de plaidoyer dans le paradigme de décarbonisation de l’économie.
L’idée est de créer « une nouvelle plateforme qui va permettre de connecter les pourvoyeurs de capitaux et ceux qui ont les technologies ; de les connecter aux acteurs locaux du secteur privé et public » pour le développement du business vert, a-t-il expliqué.
Ce forum est, par ailleurs, un élément de la vision stratégique du Patronat ivoirien en vue de « catalyser les mécanismes de financement et d’investissement verts » et se « doter d’une feuille de route » pour booster l’économie verte.
Le président de la commission Energie, climat, environnement et qualité (ECEQ) de la CGECI, Mamadou Doumbia, a précisé que Cap Green est « le forum de la connaissance, de la création d’actifs et de la mise en place d’une plateforme pour réussir la transition écologique ».
Il s’agit de « relever le défi de la technologie, le défi du financement et le défi de la réglementation », a-t-il souligné, mentionnant qu’à l’issue de ces assises, la CGECI veut aussi mettre à la disposition des entreprises les leviers du crédit carbone, d’ailleurs associé à des investissements verts.
La CGECI veut également amener les entreprises à pouvoir structurer des dossiers d’investissement et de financement verts. Selon la Banque africaine de développement (BAD), le taux de décaissement des financements des projets verts, au profit de l’Afrique, est de 14%, à l’échelle mondiale.
Pour M. Mamadou Doumbia, la transition écologique, aujourd’hui, est « une question de survie » et par conséquent, les entreprises ont « l’obligation d’aller dans ce sens ». Certains organismes s’abstiennent d’ailleurs de financer des énergies polluantes.
« Il devient assez urgent pour les acteurs d’agir », a-t-il lancé, exhortant les entreprises à faire leur inscription auprès de la Cgeci. Quelque 300 à 400 participants sont attendus à ce forum, dont une cinquantaine de l’étranger.
A ce forum, seront présentés des outils technologiques pour permettre aux entreprises d’opérer la transition écologique dans leur process. L’Afrique a besoin d’à peu près 130 milliards de dollars pour pouvoir « combler (son) déficit d’investissements verts ».
AP/APA