Le PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, exprime son « étonnement » sur l’enquête ayant abouti à l’inculpation de son secrétaire général, Damana Pickass.
Le secrétaire général du PPA-CI, Damana Pickass et Ikpo Lagui, député suppléant du parti à Yopougon (Ouest d’Abidjan) ont été entendus ce 24 février 2023 par la juge d’instruction du 10e Cabinet en charge de la Cellule spéciale d’enquête et de lutte contre le terrorisme.
Après avoir été auditionnés sur les faits à eux reprochés, Damana Pickass et Ikpo Lagui en sont sortis libres mais inculpés et placés sous contrôle judiciaire. Les deux cadres du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), ont ensuite regagné leur domicile.
Le procureur de la République, Richard Adou, a, dans un communiqué de presse, précisé ce même jour qu’ils sont poursuivis à la suite d’une attaque perpétrée contre le camp militaire du 2e Bataillon projetable d’Anokoua Kouté, dans la commune d’Abobo (Nord d’Abidjan), dans la nuit du 20 au 21 avril 2021.
Le PPA-CI a fait observer que son secrétaire général, Damana Pickass, est rentré d’exil le 30 avril 2021. De ce fait, son retour en Côte d’Ivoire après la grave crise postélectorale de 2010-2011 a eu lieu une semaine après l’attaque pour laquelle il a été inculpé.
« Ainsi, aurait-il décidé de mettre fin à son exil et de rentrer librement dans son pays une semaine seulement après avoir posé ou s’est rendu complice d’actes aussi répréhensibles que ceux dont il est accusé », s’est interrogé le PPA-CI.
Pour le parti de Gbagbo, « le minimum du bon sens commun ou moindres des humains aurait commandé une démarche contraire », tout en rappelant au procureur que le secrétaire général du parti est présent en Côte d’Ivoire depuis le 30 avril 2021, soit un an et neuf mois, et il aurait pu être entendu depuis.
Par ailleurs, le Parti des peuples africain (PPA-CI) note que le député suppléant de Yopougon, Ikpo Lagui, lui, est constamment présent sur le territoire national; et il aurait dû être entendu après l’attaque en avril 2021 d’autant plus que le procureur qualifie les faits de graves.
Selon le PPA-CI, « le communiqué du procureur concourt à renforcer le sentiment qui se dégage de l’opinion publique, militante du PPA-CI ou non, que les poursuites engagées contre MM. Damana Pickass et Ikpo Lagui ne sont pas détachables du succès des meetings de mobilisation pour la Fête de la renaissance que le secrétaire général du parti a entamés depuis quelques semaines » à Abidjan.
« Le PPA-CI demande aux animateurs du pouvoir judiciaire d’accompagner utilement les hommes politiques sur les chemins qu’ils ont pris en vue de renforcer la cohésion sociale en décrispant le climat politique dans notre pays », a lancé le parti de l’ex-chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo.
AP/APA