La branche radicale du Front populaire ivoirien ( FPI, opposition) se faisant appeler le « FPI de Gbagbo» ou encore les « Gbagbo ou rien ( GOR)» n’a pas été invitée au dialogue politique entre le gouvernement ivoirien et les partis d’opposition sur la réforme de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe chargé d’organiser les élections) qui a débuté ce lundi.
L’information a été donnée à la presse, lundi soir à Abidjan, par Assoa Adou, le Secrétaire général de cette tendance radicale du FPI.
« Ce lundi 21 janvier 2019, le chef de l’État décide d’ouvrir des discussions relatives à la réforme de la CEI. Le FPI de Laurent Gbagbo n’a pas été invité à cette rencontre. Face à cette attitude méprisante, le FPI de Laurent Gbagbo élève une vive protestation contre cette manière cavalière et anti-démocratique de conduire les affaires de l’État », s’est indigné M. Adou dans un point-presse prenant à témoin la communauté nationale et internationale.
« Le FPI de Laurent Gbagbo ne se sent donc pas concerné par cette mascarade qui va éluder les vrais problèmes de la Côte d’Ivoire qu’il pose depuis toujours et plus particulièrement depuis 2011», a ajouté M. Adou rappelant dans la foulée que son parti a été l’un des premiers à réclamer auprès du gouvernement la réforme de la CEI.
Un dialogue politique entre le gouvernement ivoirien et plusieurs partis et plateformes politiques de l’opposition s’est ouvert, lundi à Abidjan, sur la réforme de la CEI, l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire.
La « tendance modérée» du FPI conduite par le président statutaire du parti de Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan (Pas reconnu par les Gbagbo ou rien) a pris part à cette rencontre.
La plateforme politique de l’opposition » Ensemble pour la démocratie et la souveraineté » ( EDS) dont est membre le « FPI de Gbagbo » a également pris part à cette rencontre dite de « prise de contact » entre le gouvernement et les partis politiques en vue de la réforme de la CEI.
« Au nom de la plateforme EDS qui a pour référent politique, le président Laurent Gbagbo, nous nous réjouissons de cette invitation du gouvernement. Nous félicitons le gouvernement de nous avoir invités, d’avoir ouvert le débat. Que ce soit un véritable cadre de dialogue inclusif qui associe les différentes composantes pour qu’on puisse parler ensemble de toutes les questions électorales dans un cadre consensuel », a déclaré à APA, Georges Armand Ouegnin, le président de cette plateforme au terme de cette première réunion du dialogue politique qui a été présidée par le premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.
LB/ls/APA