Les pays africains producteurs de cajou, réunis à Abidjan, s’attèlent à valider le Plan stratégique 2023-2027 du Conseil international consultatif du cajou (CICC), à arrêter le budget annuel et à opérationnaliser les Commissions techniques.
La 5e réunion ordinaire du Conseil international consultatif du cajou (CICC) s’est ouverte ce mercredi 5 avril 2023 à Abidjan, en prélude à la 4e édition du Salon international des équipements et technologies de transformation de l’anacarde (SIETTA) qui se tient du 6 au 8 avril 2023.
Le ministre camerounais de l’Agriculture et du développement rural, M. Gabriel Mbairobé, président sortant du CICC, s’est félicité de ce que la Côte d’Ivoire ait couplé cette session du CICC avec le SIETTA, « ce qui donne l’occasion aux différents partenaires de s’asseoir et discuter des opportunités de mettre en synergie les actions pour véritablement faire de l’Afrique le moteur et le siège du cajou ».
Le CICC, dira-t-il, « regroupe 11 pays membres qui représentent 80% de la production mondiale du cajou, la Côte d’Ivoire étant le premier producteur mondial. Mais, malheureusement, ces 11 pays ne bénéficient que de 20% des retombées de la chaîne de valeur du cajou ».
Pour M. Gabriel Mbairobé, « il était donc important de mettre en place une réflexion de manière non seulement à augmenter les revenus, mais surtout de faire profiter aux producteurs de cajou les retombées de cette chaîne de valeur ».
Cette session technique, réunissant les experts, vise à faire la revue des résolutions prises en 2021 à Yaoundé, lors de la 4e session afin de valider le Plan stratégique 2023-2027 de l’organisation, arrêter le budget annuel et opérationnaliser les trois commissions techniques mises en place par les Etats membres.
Le secrétaire exécutif du CICC, André Tandjiekpon, a fait savoir que cette rencontre donne l’opportunité de « jeter un regard sur l’historique du CICC (créée en novembre 2016) et sa mission ». Car, l’organisation, aujourd’hui, enregistre des « ralentissements par rapport à certaines prévisions d’actions ».
M. André Tandjiekpon a suggéré que chaque pays membre se dote d’un « Comité national du CICC comme une déclinaison nationale de l’institution à l’échelle des pays ». Et ce, parce que le CICC a sa source dans les pays membres.
Le président de l’Alliance africaine du cajou, Tola Faseru, a souhaité que le nouveau mandat qui sera assigné à l’institution permette une transformation des produits dérivés, une industrie résiliente et le renforcement de la chaîne de valeur tout en garantissant les liens du marché.
Le directeur général du Conseil de coton et de l’anacarde de Côte d’Ivoire, Dr Adama Coulibaly, représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable de la Côte d’Ivoire, s’est réjoui de ce que tous les 11 pays membres de l’organisation se soient mobilisés pour ces assises.
Dr Adama Coulibaly a insisté sur l’accélération de la transformation de la noix de cajou afin de créer plus de valeurs ajoutées. La Côte d’Ivoire, mentionne-t-il, a une production qui représente 20%, tandis que la transformation est estimée à 40% et la distribution 40%. D’où, il faut « réussir la transformation ».
La représentante des Partenaires techniques et financiers (PTF), Rita Weidinger, a salué les progrès accomplis et assuré de l’accompagnement des PTF. Ces derniers ont d’ailleurs offert du matériel de bureau au CICC pour l’équipement du siège, fixé à Abidjan.
Le CICC comprend le Cameroun, le Nigeria, le Bénin, le Togo, le Ghana, le Burkina Faso, le Mali, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Sénégal et la Guinée-Bissau. Depuis décembre 2021, la présidence est assurée par le Cameroun à travers son ministère chargé de l’Agriculture et du développement rural.
AP/APA