Le tendance légale du Front populaire ivoirien ( FPI, opposition) présidée par Pascal Affi N’Guessan a dénoncé lundi à Abidjan, « une façon unilatérale du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) de prendre d’autres engagements » contrairement à leur décision commune de mettre en place une plateforme de l’opposition.
« Depuis le 26 janvier 2018, le FPI par son président Pascal Affi N’Guessan s’est engagé dans la mise en œuvre d’une plateforme politique avec le PDCI en vue des élections de 2020… Malheureusement, depuis peu, le FPI observe que le PDCI prend d’autres engagements de façon unilatérale et sans aucune information préalable du parti», déplore Issiaka Sangaré, le secrétaire général et porte-parole de ce parti politique dans un communiqué.
Au surplus, ajoute le communiqué, « le FPI constate et déplore que les différents communiqués portent la signature de personnes qui s’affublent de titre dont ils n’ont pas la qualité au sein de la direction légale du FPI».
Poursuivant, M. Sangaré a invité le PDCI « à éviter les malentendus qui desservent la dynamique d’ensemble de la plateforme soulignant que « le FPI se prononcera en temps opportun».
Jeudi après une rencontre à Daoukro dans le Centre-Est ivoirien, des émissaires de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo ( qui dirige une tendance du FPI non reconnue par la justice ivoirienne) et Henri Konan Bédié, le président du PDCI, ont passé en revue l’actualité politique ivoirienne et ont convenu d’une collaboration dans le cadre de le réconciliation dans le pays.
Auparavant, le 07 mai dernier, une délégation du PDCI mandatée par son président Henri Konan Bédié avait été reçue en audience par Laurent Gbagbo, le fondateur du FPI en liberté conditionnelle en Belgique.
Quant à M. Affi qui dirige la tendance légale de ce parti, il avait rencontré M. Bédié dans son fief de Daoukro en janvier dernier où les deux hommes envisageaient ensemble la mise en place d’une plateforme de l’opposition.
Ce rapprochement du PDCI avec la tendance baptisée « Gbagbo ou rien (GOR) » du FPI intervient alors que le FPI demeure divisé.
Le 21 mars dernier, Affi N’Guessan et Laurent Gbagbo devraient se rencontrer à Bruxelles (Belgique) pour « mettre fin» à plusieurs années de division du parti fondé par l’ex-président ivoirien et scindé en deux blocs depuis juillet 2014. L’un dirigé par Pascal Affi N’Guessan (reconnu par la justice ivoirienne) et l’autre dirigé par M. Gbagbo lui-même depuis sa sortie de prison.
LB/ls/APA