L’Afrique de l’ouest enregistre 29,2% de taux de retard de croissance des enfants de moins de cinq ans, a indiqué lundi à Abidjan, Dr Babatundé Omilola, manager de la division de la sécurité de la santé publique et de la nutrition à la Banque africaine de développement (BAD).
Dr Babatundé s’exprimait dans un discours de présentation de la situation de la malnutrition en Afrique de l’ouest prononcé à la faveur d’une rencontre régionale de sensibilisation sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans en Afrique de l’Ouest et du centre initiée par la Banque africaine de développement ( BAD).
Ces assises qui réunissent des dirigeants de cette institution financière et leurs partenaires des secteurs public et privé ainsi que des institutions bilatérales, visent à passer en revue la stratégie de nutrition de la Banque et à sensibiliser contre l’insécurité nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans dans ces deux régions du continent.
« La situation de retard de croissance des enfants de moins de cinq ans est très alarmante en Afrique de l’ouest. L’Afrique perd chaque année 25 millions de dollars du fait de la malnutrition. L’Afrique de l’ouest enregistre 29,2% de taux de retard de croissance des enfants de moins de cinq ans», a déploré Dr Babatundé.
Selon lui, l’insécurité alimentaire est l’une des raisons fondamentales de la persistance de la malnutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre. C’est pourquoi, il a appelé à prendre des « mesures urgentes » estimant que « le coût de la malnutrition est très élevé ».
« A ce jour, se pose en Afrique le problème de surpoids des adolescents et de malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans car selon le rapport UNICEF 2017, 1,6 million d’enfants sont atteints de malnutrition aiguë dans la région du sahel», a dit pour sa part, à APA, Ramata Almamy Mbaye, conseillère régionale à la mobilisation des ressources à « Action contre la faim» ( ACF), soulignant que « nous voulons une population faite de jeunes, de femmes, de personnes du troisième âge saine et bien nourries ».
Cette rencontre initiée par la BAD s’inscrit dans le cadre de son plan d’actions multi-sectoriel pour la nutrition 2018-2025 dont l’objectif consiste à réduire de 40% le retard de croissance des enfants africains de moins de cinq ans d’ici 2025.
C’est en 2018 que la BAD a lancé ce plan en s’engageant à augmenter la part de ses investissements bénéfiques pour la nutrition dans les domaines de l’agriculture, de l’eau, de l’assainissement, du social et de la santé.
LB/ls/APA