La directrice commerciale et marketing de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, Mme Céline Mansuy Ouattara, explique le nouveau ciment écologique est une innovation visant à participer à la réduction des émissions de CO2 dans le secteur de la cimenterie, dans un entretien.
LafargeHolcim vient de mettre en place son premier ciment bas carbone, le ciment Bélier Fangah. Combien de temps à peu près avez-vous mis pour le préparer et quelles sont les innovations que vous y avez apportées ?
Le développement de Fangah CEM V/B 32.5 est le résultat d’un travail rigoureux qui a mobilisé nos équipes locales et internationales pendant environ deux ans. Ce processus a impliqué des études approfondies pour répondre à nos standards élevés de qualité, tout en intégrant des innovations visant à réduire significativement notre empreinte carbone.
Les principales innovations résident dans l’utilisation de matériaux à faible empreinte environnementale, permettant de substituer une partie du clinker par des composants minéraux alternatifs comme le laitier, et ainsi réduire les émissions de CO2 associées.
Nous avons également optimisé le processus de production pour maintenir la performance technique et la durabilité du produit, tout en diminuant notre impact environnemental.
Toutes ces recherches nous ont permis de fournir aujourd’hui, un ciment qui émet 40% de CO2 en moins que les ciments commercialisés sur le marché.
Qu’est-ce qui a motivé la création de ce produit et à quel type de besoin du marché répond-il ?
Notre engagement en faveur du développement durable est au cœur de notre stratégie, et le Ciment Bélier Fangah est le fruit de cette volonté de proposer des solutions concrètes aux enjeux environnementaux.
Le marché de la construction évolue avec une demande croissante de matériaux plus écologiques. Fangah répond donc à un double besoin : offrir aux acteurs du bâtiment et des travaux publics une alternative bas carbone qui conserve toutes les performances d’un ciment de haute qualité.
De plus en plus, des projets d’envergure, comme celui du Métro d’Abidjan que nous avons la chance d’approvisionner, sont des projets responsables où la dimension écologique des matériaux est exigée par le client. Par ailleurs,, certains projets peuvent bénéficier, aujourd’hui, de financements verts en démontrant l’impact des matériaux utilisés.
Anticiper sur les besoins grandissants de nos clients s’est imposé comme une nécessité. Fangah nous permet d’élargir notre gamme de produit à faible impact carbone et de démocratiser l’accès à cette ressource puisqu’il est disponible à la fois en vrac et en sac de 50 Kg.
Le projet du Métro d’Abidjan qui se fait avec du Duracim, un CEM III Prise mer, précurseur certes du bas carbone en Côte d’Ivoire, est disponible uniquement sur commande et en vrac. Fangah est quant à lui, un ciment courant disponible à la demande et destiné aux applications de maçonnerie et de finition (enduit, crépissage, montage de murs, etc.). C’est vraiment le ciment bas carbone pour tous.
LafargeHolcim Côte d’Ivoire aurait des projets ou innovations de ce type en cours, dont vous souhaitez en parler ?
Effectivement, notre ambition d’innovation durable ne s’arrête pas là. Nous explorons actuellement des partenariats pour valoriser des sous-produits industriels locaux, notamment en utilisant des cendres ou des argiles calcinés pour la fabrication de nouveaux types de ciment bas carbone.
Ce projet, en cours de développement, pourrait être un complément idéal à Fangah et renforcer encore notre engagement envers l’économie circulaire.
Nous travaillons également sur des initiatives de recyclage de matériaux de construction et de gestion de déchets pour une utilisation plus durable des ressources naturelles.
Qu’entendez-vous offrir à vos clients à travers cette solution bas carbone ?
Avec le ciment Fangah, nos clients ont désormais une solution qui allie performance et durabilité, et ensemble, nous contribuons à bâtir un avenir plus vert pour la Côte d’Ivoire et la planète.
Nos équipes restent à leur écoute pour les accompagner dans l’adoption de solutions bas carbone, et nous les remercions pour leur soutien dans ce parcours vers un secteur plus respectueux de l’environnement.
AP/Sf/APA