Avec un taux de conservation de 65%, aujourd’hui, la forêt classée de Dzeudji, située à 17 Km d’Abidjan, garde l’essentiel de ses essences, en dépit des pressions humaines permanentes.
Érigée en forêt classée en 1945, c’est en 1973 que ce coffret naturel sera délimité. Les experts établiront une superficie de 10.814,51 hectares, placée sous la surveillance de la Société de développement des forêts (SODEFOR, publique).
Le colonel Ménard Aoussou de la Sodefor explique, ce mercredi 20 septembre 2023, les enjeux de la préservation de ce site à des forestiers africains issus de 24 pays, venus en visite dans le cadre de l’Évaluation des ressources forestières mondiales (FRA 2025).
Poumon écologique, la forêt classée de Dzeudji, permet la séquestration du CO2, une pluviométrie abondante et bien répartie avec ses nombreux cours d’eau qui irriguent la forêt et une adhésion des villages riverains à la politique de la gestion durable, a-t-il partagé
La cité balnéaire de Grand-Bassam, située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, accueille depuis le lundi 18 septembre 2023 un atelier sous régional pour les pays de l’Afrique francophone sur l’évaluation des ressources forestières mondiales (FRA 2025).
L’idée de cette visite est de récolter des informations sur les forêts pour avoir une situation des forêts africaines en vue d’élaborer l’Évaluation des ressources forestières mondiales (FRA 2025), renseigne Anne Branthomme, une responsable de la Division des forêts à la FAO.
Membre du Programme d’évaluation des ressources forestières mondiales à la FAO, Anne Branthomme a fait savoir que cet exercice que conduit l’organisation tous les cinq ans, a commencé début 2023 avec toute une série d’ateliers régionaux pour rassembler les données sur les forêts à travers le monde.
Tous les pays, par le biais de leurs correspondants nationaux, constituant les points focaux de la FAO sont chargés d’écrire les rapports nationaux sur leurs forêts d’ici à la fin de l’année 2023, a indiqué Mme Anne Branthomme.
Des ateliers, pilotés par la FAO dans les différents continents, ont permis déjà d’organiser des sessions d’évaluation en Amérique Latine, en Asie, en Europe, au Moyen Orient, a-t-elle ajouté, mentionnant que tous les rapports nationaux devraient être « validés fin 2023 ».
« L’année prochaine (2024), on va faire les analyses de ces données, les mettre ensemble dans une grande base de données pour ensuite sortir un rapport en 2025 dénommée l’Evaluation des ressources forestières mondiales 2025 », a-t-elle poursuivi.
Ce rapport, dira-t-elle, devrait donner « un aperçu de l’évolution des forêts à travers le monde depuis 1990 jusqu’en 2025. L’attente de la FAO, c’est d’avoir une forêt qui est préservée et qui est gérée durablement, à la fois pour fournir tous les biens et les services (nourriture, médicaments, eau, espace de récréation) ».
Dans le but de conserver durablement les ressources forestières, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis en place depuis quelques années une brigade spéciale de surveillance et d’intervention. Le personnel de surveillance est doté de drones pour lutter contre l’exploitation illicite des forêts.
AP/APA