L’organisation onusienne a initié le Projet Industrie 4.0, dont la mise en œuvre est dans sa phase pratique.
Le projet industrie 4.0, visant à booster l’emploi des jeunes en Côte d’Ivoire, a été conçu par l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Il est financé par l’Allemagne.
Selon le représentant résident de l’ONUDI en Côte d’Ivoire, Tidiane Boye, le projet est dans sa phase pratique après son lancement effectué en novembre dernier.
Ce mardi 7 mars 2023, à la Maison de l’entreprise, sise à Abidjan-Plateau, a eu lieu un atelier d’échanges entre les différents acteurs des technologies de l’information et de la communication afin de recueillir les propositions et attentes pour l’appropriation du Projet industrie 4.0 dans le cadre de la production et de la gestion en matière économique.
« En prélude au lancement officiel le 10 novembre dernier nous avons retenu lors des interactions avec les organisations patronales et professionnelles, ainsi que le secteur public d’établir un cadre d’échanges avec les entreprises des secteurs cibles en vue de recueillir leurs besoins, construire ensemble l’appui à leur apporter et inclure les changements nécessaires pour l’adoption de cette industrie 4.0 », a fait savoir le représentant résident de l’ONUDI, Tidiane Boye.
Le représentant de l’ONUDI a relevé par ailleurs que le projet vise à créer de nouvelles approches dynamiques dans les chaînes de valeurs industrielles et les industries connexes afin de contribuer à une création durable pour la jeunesse africaine et notamment ivoirienne.
Il a ajouté que la mise en œuvre de cette initiative permettra de renforcer les capacités des parties prenantes en matière de connaissance, d’acquisition et d’application des technologies et d’innovations.
« Le progrès technologique et l’innovation ont un impact positif nette sur la compétitivité des entreprises », a soutenu M. Tidiane Boye, indiquant que l’industrie 4.0 s’appuie sur les progrès technologiques.
M. Tidiane Boye a dit que la principale caractéristique de ce projet est l’intégration d’un monde numérique, physique et biologique. Son adaptation induira un nouveau paradigme qui touche à tous les secteurs et dans tous les aspects de l’économie, de la société et de la gouvernance.
Pour lui, cet avenir n’est pas une vision lointaine puisque la quatrième révolution industrielle devient une réalité en Afrique avec l’émergence de technologies et d’applications en matière d’intelligence artificielle, de Big data, de block Chain, l’internet des objets.
« Non seulement ces technologies ont le potentiel de faire germer des industries entièrement nouvelles, mais elles ont également la capacité de transformer les secteurs traditionnels en améliorant considérablement la productivité », a-t-il poursuivi.
Florence Fadika, la représentante du ministre de la Communication et de l’économie numérique, s’est réjouie de la mise en œuvre du plan d’action de cette initiative qui viendra booster l’économie des entreprises ivoiriennes.
« Vos nombreuses actions pour favoriser la compétitivité de nos entreprises et de notre économie. Pour le partage et transfert de connaissances et de technologies favorisent la culture de l’innovation et l’insertion professionnelle des jeunes », a déclaré Florence Fadika.
Elle a invité l’ensemble des acteurs à la conjugaison des efforts pour converger ensemble et intégrer les chaînes de valeurs mondiales du numérique.
« Cet atelier qui est un levier de croissance de l’initiative industrie 4.0 aura un impact sur les entreprises et permettra de faire évoluer la croissance économique et le bien-être humain dans notre pays », a partagé la représentante de Amadou Coulibaly.
M. Daiapo Olivier, le représentant du ministre du commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, a salué ce projet et mentionné les défis pour l’atteinte des objectifs, à savoir la bonne formation des ressources humaines.
« Il importera alors d’offrir à la jeunesse et au personnel toutes les formations nécessaires et proposer un milieu de travail attrayant afin de recruter de plus en plus de jeunes et retenir des employés talentueux » a-t-il énuméré.
« C’est le moment de se donner la main pour conjuguer nos efforts pour prendre ce train d’innovation, de l’industrie du futur. C’est dans ce sens que notre approche dans ce projet repose sur une coopération et une coordination solide avec les différents partenaires et les parties prenantes », a noté Olivier Daiapo.
L’atelier qui a réuni les acteurs du secteur des Tic et de l’agro-industrie s’est déroulé en collaboration avec la Commission économie numérique et entreprise digitale (Cened) de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), présidée par Gertrude Koné.
AP/APA