Un hommage de la nation, en mémoire du Premier ministre ivoirien défunt Amadou Gon Coulibaly, a eu lieu mardi sur l’esplanade du palais de la présidence de la République, en présence du président ivoirien Alassane Ouattara et de son homologue sénégalais Macky Sall.
Dans le parterre de personnalités politiques et administratives, l’on notait la présence du président Sénégalais, Macky Sall, du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, représentant le chef d’État français Emmanuel Macron, et des chefs de gouvernements africains.
Avec beaucoup d’émotions, Kandia Camara, ministre en charge de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a rendu un vibrant hommage à Amadou Gon Coulibaly, retraçant son courage et sa verve politique.
En larmes, Mme Kandia Camara, succombe aux desseins de Dieu, déclarant « hélas, le sort en a voulu ainsi, la haute volonté de Dieu a arraché notre patron et notre candidat (à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020) à notre affection, un rappel fatidique » disposé par le divin.
Mort à la tâche, le 8 juillet 2020, après un Conseil des ministres, Amadou Gon Coulibaly, s’était rendu le 2 mai à Paris à la suite d’un problème cardiaque. De retour le 2 juillet, il a repris trois jours après le travail. C’est le sixième jour qu’un sévère malaise l’emportera.
Plébiscité le 12 mars 2020 par son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), le Premier ministre défunt, Amadou Gon Coulibaly, devrait représenter sa formation politique à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.
A cette cérémonie d’hommage, Patrick Achi, le secrétaire général de la présidence de la République, a témoigné de son abnégation à l’ouvrage du développement de la Côte d’Ivoire. Et ce, jusqu’à son dernier souffle.
Son départ est une onde de choc pour le pays tout entier. Les différentes sensibilités politiques, à l’unisson, ont reconnu en lui un grand serviteur de l’Etat. Il était perçu comme un homme d’esprit de conquête d’où son surnom Le Lion.
Comme le lion, Amadou Gon Coulibaly rêvait d’une Côte d’Ivoire rayonnante, mais la mort a brisé cet élan, s’est révolté Patrick Achi. A sa suite, Henriette Dagri Diabaté, la Grande Chancelière, s’est pour sa part souvenu d’un homme qui ne reculait devant rien.
« Sa voix résonne encore dans mes oreilles… et pourtant on n’entendra plus le lion rugir. Il est couché sans voix. Je veux dire ma fierté d’avoir connu cet homme» , a-t-elle dit dans un une oraison funèbre, au pupitre.
Le chef de l’Etat Alassane Ouattara dont il était un proche collaborateur, depuis 30 ans, l’a élevé au nom du peuple ivoirien à la dignité de Grand-croix de l’ordre national, la plus grande distinction de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Un défilé des troupes des forces armées a eu lieu, sur l’esplanade du palais de la présidence, en hommage à M. Gon Coulibaly, en présence des siens parmi lesquels l’on comptait sa mère biologique Hadja Fatoumata Gon Coulibaly et son épouse Assétou Gon Coulibaly.
Dauphin désigné du parti au pouvoir, le Rhdp, son décès donne à rebattre les cartes au sein de la coalition au pouvoir en vue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dont la période de dépôt des dossiers de candidatures s’étend sur la période du 16 juillet au 1er septembre 2020.
Un deuil national a été décrété par le chef de l’Etat Alassane Ouattara sur la période du 10 au 17 juillet 2020. Mercredi, son parti, le Rhdp lui rend hommage, avant le transfèrement de sa dépouille à Korhogo (nord), sa ville d’origine, où il sera inhumé vendredi. Il part à l’âge de 61 ans.
AP/ls/APA