L’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Kigbafori Soro a dénoncé mardi à Paris en France avoir été « victime ces dernières semaines d’une véritable persécution judiciaire» dans son pays.
« J’ai été ainsi que mes amis politiques et certains membres de ma famille en Côte d’Ivoire, victime ces dernières semaines d’une véritable persécution judiciaire», a estimé M. Soro lors d’un déjeuner avec la presse française dénonçant dans la foulée un «complot judiciaire ».
Depuis le 23 décembre dernier, après son retour avorté à Abidjan, la justice ivoirienne a lancé contre M. Soro un mandat d’arrêt international pour atteinte à l’autorité de l’État, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux.
De l’avis de M. Soro, l’institution judiciaire indépendante « n’existe plus » en Côte d’Ivoire. Relativement à la levée de son immunité parlementaire avec cinq autres députés proches de lui, M. Soro a annoncé qu’il allait saisir des juridictions sous-régionales et internationales.
« Demain nous saisirons les juridictions sous-régionales et internationales ainsi que les Nations-Unies pour que nos droits soient respectés. Le parlement européen, le conseil de l’Europe et l’Union européenne seront aussi saisis. Nous attendons de ces institutions qu’elles sanctionnent les actes posés par l’actuel gouvernement », a-t-il souhaité.
Dans un autre registre, M. Soro a dit son désaccord sur la réforme constitutionnelle annoncée par le président ivoirien Alassane Ouattara. « Le fait qu’on opère des changements constitutionnels à sept mois d’une élection présidentielle, c’est de la forfaiture. Je suis contre toute tentative de tripatouillage de la constitution à sept mois de la présidentielle »», a-t-il soutenu.
Poursuivant, M. Soro qui dit « assumer pleinement son passé et son destin » a conclu en assurant qu’il « demeure définitivement » candidat à la présidentielle ivoirienne d’octobre 2020.
LB/ls/APA