Une délégation de la Chaire UNESCO Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions (CUEFPOD) – Côte d’Ivoire, conduite par sa titulaire, Mme Euphrasie Kouassi Yao, a participé à l’édition 2024 du Forum des Chaires UNESCO et partenaires, à Addis-Abeba.
Au cours du Forum International des Chaires UNESCO, tenu du 30 septembre au 02 octobre 2024, sous le thème « Transformer les savoirs pour l’avenir de l’Afrique », Mme Euphrasie Kouassi Yao, a partagé l’expertise de la Côte d’Ivoire en matière de Genre et développement.
Cet événement majeur a réuni, dans la capitale éthiopienne, des expertes et acteurs clés de l’éducation, des sciences et de la culture pour explorer les richesses et connaissances qui peuvent et doivent contribuer au développement durable du continent africain.
Mme Euphrasie Yao s’est dit « fière de partager avec les autres pays africains son parcours, son expérience et ses succès dans la mise en œuvre de l’approche genre et développement en vue de l’égalité des chances entre les femmes, les hommes, les filles et les garçons ».
Approche genre
Elle a relevé une « approche axée sur la conscientisation des populations, la formation des élites et l’action participative de tous les acteurs », se disant convaincue que cela « peut inspirer d’autres nations à progresser sur la voie de l’égalité, de l’équité, en vue d’un futur plus juste, plus durable et plus prospère pour toutes et tous ».
Cette expertise, cumulée à la volonté politique du président ivoirien, Alassane Ouattara et à l’implication du gouvernement, ainsi qu’à la contribution indéniable de la société civile et des partenaires au développement, a permis à la Côte d’Ivoire de se hisser au rang de championne d’Afrique dans la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes et des filles.
Avec des « progrès » notables en matière de Genre, selon le rapport 2023 de l’Indice des institutions sociales et égalité des genres (SIGI), référence mondiale qui étudie les lois formelles et informelles, et les pratiques sociales qui limitent les droits des femmes et des filles, la Côte d’Ivoire se classe avec un score de 17,3 devant le Rwanda, l’Afrique du Sud, le Canada et les États-Unis.
La réussite de cette transformation sociale repose notamment sur l’engagement actif des hommes. Dans cette optique, le ministère ivoirien de la Femme envisage de « redéfinir la masculinité pour encourager des comportements respectueux et équitables à l’endroit des femmes ».
Selon le rapport SIGI 2023 institué par l’OCDE, « les réformes juridiques sont à l’origine des progrès constatés en Côte d’Ivoire ». Celles-ci ont permis au pays d’entrer dans le gotha des 55 Etats les mieux classés sur l’échiquier mondial.
Réformes opérées
Ces réformes concernent des dispositifs législatifs contre le mariage précoce, l’accès des femmes au foncier rural, la représentation politique avec la loi qui impose 30% de femmes comme quota pour les postes électifs et une tolérance zéro sur les violences domestiques.
L’ex-ministre ivoirienne de la Femme, Mme Euphrasie Kouassi Yao a, à ce forum majeur, fait part des programmes phares et novateurs de la Chaire UNESCO Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions (CUEFPOD) – Côte d’Ivoire, fruit de plus de trois décennies d’engagement personnel.
Le Programme de la CUEFPOD Côte d’Ivoire offre la formation en Ingénierie du genre, le Master en Genre, Économie et Gestion Durable de l’Eau, le programme Communauté régionale pour l’autonomisation et la paix (CREAPAIX).
Euphrasie Yao a, par ailleurs, mis en place le Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI), un précieux outil de promotion des femmes, élu meilleur programme africain de valorisation des compétences féminines par le PNUD en 2017.
Organisé par la Commission de l’Union Africaine et l’UNESCO, le Forum international des Chaires UNESCO entend renforcer les capacités de recherches interdisciplinaires et collaboratives sur le continent, notamment au moyen de partenariats de recherches Sud-Sud et Sud-Nord plus inclusifs et plus efficaces.
AP/APA