Des enseignants ont annoncé, lundi à Abidjan, le dépôt d’une plainte contre le Président de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, Abou Karamoko, pour «diffamation, appels à la bastonnade et confiscation de dossiers ».
Selon le Pr Roger Langui, Porte-parole du Syndicat Libre des Enseignants-Chercheurs, (SYLEC), cette plainte contre le Pr Abou Karamoko « sera déposée auprès du procureur de la République ».
«Il (Abou Karamoko) accuse notre corporation de fraude sur les heures complémentaires. Les enseignants ne sont pas des administratifs, ils ne peuvent de ce fait contrôler, ni réguler les inscriptions », a réfuté Pr Roger Langui.
Le porte-parole du SYLEC qui s’associe à la lutte de tous les autres syndicats comme le Collectif des enseignants-chercheurs (CODEC), le Syndicat national de la recherche et de l’enseignement supérieur (SYNARES), la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC), accuse le Président de l’Université d’avoir appelé « les étudiants à passer à tabac les enseignants-chercheurs ».
Par ailleurs, les syndicalistes reprochent à M. Karamako de refuser de parapher les dossiers de candidatures de certains membres de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC), principal syndicat dont deux responsables ont été arrêtés parmi lesquels le Secrétaire général, Johnson Kouassi.
L’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande université publique du pays, est paralysé depuis plus d’un mois du fait d’une grève des enseignants chercheurs de la CNEC. Une autre grève d’enseignants dans le primaire et le secondaire perturbent depuis plus de trois semaines le système éducatif ivoirien.
SY/ls/APA