Le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) et le ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique ont ouvert mardi à Grand-Bassam (Sud-est d’Abidjan), un atelier pour élaborer un plan d’action pays à l’effet de mobiliser des ressources en vue de la sécurisation des produits contraceptifs et de la planification familiale en Côte d’Ivoire.
Ce conclave dénommé «Atelier de mobilisation et d’orientation des acteurs sur la mise en œuvre du Matching Fund Grant en Côte d’Ivoire» a, entre autres, pour objectifs de présenter la situation de la mobilisation des ressources pour l’achat de produits contraceptifs en Côte d’Ivoire et élaborer un plan d’action pays pour le cadre de concertation et de coordination pour le renforcement de la mobilisation des ressources domestiques.
« La Côte d’Ivoire veut tirer profit de son dividende démographique. Et la santé Mère-enfant est un axe stratégique de son développement », a dit dans un discours d’ouverture de ces assises, Pr Mamadou Samba, le directeur général de la santé.
Rappelant l’objectif de la Côte d’Ivoire qui est d’avoir une prévalence contraceptive de 36%, Pr Samba a regretté que malgré les efforts du gouvernement ivoirien, les défis de la santé mère-enfant « restent importants » dans le pays. Toutefois, il a estimé que la Côte d’Ivoire est dans la « bonne dynamique ».
Pr Samba a conclu son adresse en insistant sur la nécessité de renforcer le plaidoyer pour sécuriser les produits contraceptifs dans le pays et travailler à réduire la mortalité infantile. Avant lui, Alain Akpadji, le représentant adjoint de l’UNFPA en Côte d’Ivoire, a soutenu que la planification familiale est une « porte d’entrée pour le développement, surtout pour le développement de la femme ».
C’est pourquoi, il s’est félicité de la tenue de ce conclave et a réitéré l’engagement de son institution à poursuivre son partenariat avec la Côte d’Ivoire en faveur de la planification familiale. « Cette initiative est une excellente approche qui vient à point-nommé pour booster la planification familiale dans nos pays », a indiqué M. Akpadji.
Cet atelier qui réunit des acteurs du système de santé ivoirien, l’UNFPA, des représentants de plusieurs départements ministériels, des partenaires financiers et techniques ainsi que des organisations de la société civile, durera trois jours.
La région ouest-africaine a la croissance démographique la plus rapide au monde (2,96%) malgré les techniques contraceptives et plus de 64% de la population ouest-africaine a moins de 24 ans. En Côte d’Ivoire, plus de 75% de la population a moins de 35 ans.
LB/ls/APA