Le déguerpissement des populations installées sur les emprises de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan démarre, lundi, en vue de la création autour de l’aéroport d’un «périmètre de sécurité» qui s’étendra sur 200 mètres, a annoncé, mercredi, à Abidjan Ahmed Diomandé, directeur de cabinet du ministre des Transports lors d’une conférence de presse co-animée avec des responsables de certaines structures sous tutelle.
Ce déguerpissement se fera en plusieurs phases dont la première « démarre le lundi 20 janvier 2020», a déclaré M. Diomandé en présence du Directeur général de l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC) Sinaly Silué et du Directeur général de l’Aéroport international Félix-Houphouët-Boigny, Gilles Darriau.
Poursuivant, il a précisé que les 3700 hectares qui constituent l’aérocité ont fait l’objet de déclaration de domaine public.
Ce déguerpissement devrait s’étendre sur une « durée d’une semaine et partira de la zone Aéro-canal jusqu’à Kamboukro », ainsi que de la clôture de l’aéroport de 200 mètres qui seront réduits à 50 mètres du côté d’Adjouffou où une forte densité de la population est observée.
A ce propos, le directeur de cabinet du ministre des Transports a insisté sur « l’approche humanitaire » adoptée par le gouvernement dans le cadre de cette opération.
Un délai de 45 jours à partir du même lundi 20 janvier est accordé aux populations de se relocaliser afin de permettre la réalisation de la deuxième phase de ce déguerpissement. Cependant, les établissements scolaires implantés sur cet espace resteront en place jusqu’à la fin de l’année scolaire. Cette vaste opération de déguerpissement devrait toucher des populations à faibles revenus économiques.
« Sensible aux difficultés qu’engendre cette mesure, pour ces populations en majorité démunies », le maire de la commune de Port-Bouët (Sud d’Abidjan) qui abrite l’aéroport, Sylvestre Emmou a souhaité des «mesures assouplissantes » dans la mise à exécution de cette mesure.
Le déguerpissement des populations autour de l’aéroport, annoncé la semaine dernière par le ministre des Transports, Amadou Koné, intervient après la mort d’un adolescent ivoirien sur un vol d’Air France. Il a été retrouvé sans vie à l’aéroport de Roisy dans le puits du train d’atterrissage de l’appareil reliant Abidjan-Paris.
LS-AP/ls/APA