Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara et le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, ont exprimé tous deux, lundi, une «grande tristesse » suite au décès de l’artiste tradi-moderne ivoirienne, Allah Thérèse, survenu dans la nuit de dimanche à lundi à l’Hôpital général de Djekanou, dans le Centre du pays.
« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de notre chère Allah Thérèse, icône de la musique traditionnelle ivoirienne. La Côte d’Ivoire vient de perdre une grande dame, une artiste admirée de tous, qui aura marqué de nombreuses générations d’Ivoiriens dont le président Félix Houphouët-Boigny », écrit M. Alassane Ouattara sur sa page Facebook.
Le chef de l’Etat ivoirien, a depuis Londres, où il prend part au Sommet Royaume-Uni – Afrique sur l’investissement, présenté ses « sincères condoléances à sa famille et à ses proches, ainsi qu’à toute la Nation ivoirienne », souhaitant « que son âme repose en paix ».
Pour sa part, M. Henri Konan Bédié, a depuis Daoukro, dans l’Est de la Côte d’Ivoire, exprimé sa douleur face à ce départ « inattendu de l’artiste émérite Allah Thérèse, survenu à l’hôpital général de Djekanou », dans un message de condoléances.
« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris hier, très tard, dans la nuit du dimanche 19 janvier à ce lundi 20 janvier » ce décès, indique la note signée de M. Henri Konan Bédié depuis Daoukro, dans l’Est ivoirien.
M. Bédié, ancien chef de l’Etat ivoirien, affirme retenir d’elle qu’elle a « procuré, durant plus d’un demi-siècle, beaucoup de bonheur et de joie à travers ses nombreuses chansons, magnifiant la paix et l’indépendance, dont certaines étaient dédiées à la gloire et à l’honneur de Félix Houphouët-Boigny, artisan infatigable de la recherche de la paix et de progrès social pour la Côte d’Ivoire ».
En ces instants de souvenirs de ses œuvres et de douleur que vit la nation ivoirienne dans toutes ses composantes, l’ancien chef de l’Etat adressé à son nom et à celui de son parti ses « sincères condoléances » à sa famille biologique, au monde de la culture de la Côte d’Ivoire et au peuple ivoirien.
Native de Gbofia, un village de la sous-préfecture de Toumodi (Centre) Allah Thérèse a formé un duo musical avec l’accordéoniste feu N’Goran la Loi, son mari originaire de Konankokorekro, un village situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de Toumodi.
N’Goran la Loi est décédé le 20 mai 2018 à Konankokorékro. Lui et sa compagne se sont rencontrés dans les années 1950, une dizaine d’année avant l’indépendance, et ont totalisé six albums dans leur répertoire discographique et dont le dernier « Doumi » a été réalisé en 2005.
Depuis 1956, date de leur première œuvre « Ahoumo N’Seli », Allah Thérèse et son mari N’goran la Loi se produisaient ensemble, l’une chantant et l’autre l’accompagnant à l’accordéon. L’artiste tradi-moderne ivoirienne était septuagénaire.
Son décès est survenu, selon des proches, à l’hôpital de djèkanou où elle a été admise à la suite d’un malaise. La diva de la musique tradi-moderne était pourtant attendue le 08 février prochain à Bouaké, la métropole du Centre ivoirien, pour un concert dédicace de son dernier album, «Bégnan Sou Moayé».
AP/ls/APA