Le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Léon Kacou Adom a fait adopter, ce lundi 10 mars 2025, quatre projets de loi à l’Assemblée nationale, portant notamment sur le café, sur la politique de l’emploi, la sécurité au travail et la santé dans les mines.
Tous les quatre projets de lois introduits à l’Assemblée nationale ivoirienne par Léon Kacou Adom ont été votés à l’unanimité des 41 députés présents sur les 44 composant la Commission des relations extérieures, avec à sa tête le député de Divo (-Ouest), Famoussa Coulibaly.
Les députés ont approuvé le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier l’Accord de la critique de l’organisation internationale du café (OIAC), adopté le 20 novembre 2020, et l’Accord international de 2022 sur le café, adopté le 09 juin 2022, à Londres.
Le Conseil international du café a désigné l’Organisation internationale du café comme le dépositaire de l’Accord international de 2022 sur le café. La Côte d’Ivoire fait partie de l’organisation et est autorisée à ratifier cet accord.
La filière du café joue un rôle clé dans l’économie de nombreux pays qui dépendent dans une large mesure du café pour leurs recettes d’exportation et pour atteindre leurs objectifs de développement social et économique.
L’accord souligne la nécessité que tous les membres de la chaîne de valeur œuvrent ensemble à créer les conditions structurelles qui permettront, non seulement aux caféiculteurs d’atteindre une réelle prospérité et d’améliorer continuellement leurs moyens de subsistance, mais aussi d’assurer l’avenir des générations futures de caféiculteurs ainsi que celui de l’industrie mondiale du café.
L’Organisation internationale du café note qu’il est nécessaire d’encourager le développement durable du secteur caféier, débouchant sur une amélioration de l’emploi et du revenu, et un plus haut niveau de vie et de meilleures conditions de travail dans les pays membres,
Elle exhorte à l’amélioration de l’accès à l’information sur le café et aux stratégies de gestion des risques du marché, pour lesquelles la transparence du marché dans la chaîne d’approvisionnement et l’atténuation de la volatilité des prix sont essentielles.
Les députés ont également adopté le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la Convention N°122 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur la politique de l’emploi, adoptée le 09 juillet 1964 à Genève, en Suisse.
Suite à l’examen du projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la convention N°176 de l’OIT sur la sécurité et la santé dans les mines, adoptée le 22 juin 1995 à Genève, les députés ont donné leur quitus.
Le ministre des Affaires étrangères, Léon Kacou Adom, a dans ses différents exposés de motifs, relevé la plus-value que ces différentes lois votées, viennent ainsi ajouter à la promotion du travail décent en Côte d’Ivoire, mais surtout à l’économie ivoirienne.
« Ces conventions, en raison de leurs importances pour le fonctionnement du système de normes internationales du travail, sont considérées comme de véritables instruments juridiques de la gouvernance contribuant à la promotion de la déclaration universelle des droits de l’homme, qui prévoit que toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage », a-t-il dit.
« Cette politique de ratification des projets de loi visent aussi une croissance forte et équilibrée à base sociale élargie, une croissance inclusive qui valorise les ressources nationales et optimise la création d’emplois dans les secteurs des mines, du café et autres », a précisé le ministre Léon Kacou Adom.
Selon ses explications, face aux députés, il existe des « défis qui sont multiformes et multi sectoriels : économiques, sociaux, sanitaires, environnementaux, dans la mesure où une bonne politique de l’emploi intègre tous les facteurs participant au mieux-être du travailleur ivoirien ».
AP/Sf/APA