La commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe électoral ivoirien passe désormais de 15 à 16 membres avec l’attribution d’un nouveau siège aux partis politiques de l’opposition, a annoncé mercredi à Abidjan Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Alassane Ouattara.
«Le président de la République a signé une ordonnance modifiant la loi sur la CEI en vue de permettre l’attribution des sièges dans cette commission aux partis de l’opposition dont la représentation au parlement est la plus significative. Ainsi la commission centrale de la CEI sera composée de 16 membres au lieu de 15 membre dont 3 personnalités proposées par le pouvoir et 4 proposées par l’opposition», a expliqué M. Touré.
Avant cette ordonnance modifiant la CEI centrale, l’opposition disposait de trois sièges tout comme le groupement au pouvoir. Poursuivant, il a indiqué également que désormais les membres des commissions locales de la CEI passent de 7 à 8 membres dont une personnalité proposée par le préfet de région, trois personnalités proposées par le parti ou groupement au pouvoir et quatre personnalités proposées par les partis ou groupements de l’opposition.
M. Touré qui est également le ministre de la communication et des médias, a expliqué que le numéro un ivoirien a modifié la composition de la CEI en raison des doléances formulées par l’opposition et par souci de contribuer davantage à «l’inclusivité» des élections.
Abordant auparavant les conclusions de la phase 2 du dialogue entre le pouvoir, l’opposition et la société civile sur le code électoral qui s’est tenu du 09 janvier au 17 février 2020, M. Touré a souligné que quatre points d’accord ont été obtenus entre les parties.
Il s’agit de l’introduction du parrainage du candidat à l’élection présidentielle par 1% des électeurs dans au moins 50% des régions et districts, le relèvement du niveau du cautionnement pour l’élection présidentielle à 50 millions FCFA (au lieu de 20 millions FCFA), la réduction à 5% du taux de suffrage requis pour le remboursement du cautionnement et la prise de mesures pour freiner la transhumance des électeurs.
Il a ajouté que des points de divergence ont également été observés au terme de ce dialogue, notamment sur les propositions de restrictions du pouvoir de décision de la CEI, la limitation de mandat des députés et des élus locaux, le financement à priori sur fonds publics de la campagne électorale et la sanction de la transhumance politique.
« Le président de la République en appelle à nouveau à des élections apaisées», a conclu M. Touré. La phase 2 du dialogue pouvoir-opposition sur le code électoral ivoirien s’est achevée le 17 février dernier sans la signature du document final de ces discussions en raison des divergences susmentionnées.
Le chef du gouvernement ivoirien Amadou Gon Coulibaly qui a présidé les travaux de ces discussions avait ainsi promis de faire le point des négociations au chef de l’État afin des solutions soient trouvées aux divergences entre les parties.
LB/ls/APA