L’Etat de Côte d’Ivoire veut, à travers « L’école de la seconde chance », accroitre l’employabilité des jeunes, dont « près de 4 à 5 millions sont soit diplômés, sans emplois ou soit déscolarisés ».
« Je suis venu avec l’arrêté qui autorise officiellement le Centre de formation de Nestlé Côte d’Ivoire à opérer », a déclaré ce mercredi 31 juillet 2024, le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, N’Guessan Koffi.
N’Guessan Koffi a remis au directeur pays de la filiale, M. Mohamad Itani, cet agrément à l’occasion d’une cérémonie de sortie des stagiaires de la 8e Promotion du Centre de formation de Nestlé Côte d’Ivoire, filiale du géant agroalimentaire suisse.
Un certificat de réussite a été décerné aux stagiaires de la 8e Promotion de ce centre de formation au nombre de huit, une promotion entièrement féminine. Les apprenantes ont été outillées durant sept mois, soit 1 200 heures, sur des outils techniques et industriels.
« Tu viens de sortir de l’école. Tu n’as pas assez d’expérience. Certains ont déjà reçu cette réplique lorsqu’ils ont postulé à un emploi (…) c’est pour cette raison que nous avons créé notre centre de formation en 2017 », a dit Mohamad Itani, le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire.
Cette initiative, soulignera-t-il, « fait partie de notre programme mondial Nestlé Needs Youth qui a pour objectif d’aider 10 millions de jeunes à travers le monde, à s’insérer professionnellement d’ici à 2030 ».
« Il y a près de 4 à 5 millions de jeunes dans notre pays qui sont soit diplômés, sans emplois, soit déscolarisés ou, parfois, ils sont nombreux à n’avoir pas fait l’école » et qui sont en quête d’emploi, a fait savoir M. N’Guessan Koffi.
Le ministre N’Guessan Koffi a relevé que ce programme de formation épouse l’idée de L’école de la seconde chance qui vise à permettre aux jeunes d’avoir une qualification nouvelle et une employabilité que l’entreprise recherche.
« La vision (de l’Etat), c’est repenser, revaloriser l’enseignement technique et la formation professionnelle pour soutenir les efforts économiques », a-t-il noté, ajoutant qu’elle repose sur deux grands piliers : le renforcement des talents et l’école de la seconde chance.
Sur le site du ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, « il y a de nombreux projets et bientôt, on va avoir une formation dans plusieurs métiers des TIC et former des spécialistes de froid », a-t-il renseigné.
« Ayez toujours cette abnégation », a-t-il insisté, avant de souligner que « pour que tout change, il faut le rêve, il faut l’audace et la passion. Si vous n’avez pas de rêve, vous n’avez pas d’audace et n’êtes pas passionnés, il y a des choses que vous ne pouvez pas atteindre ».
Ce jour, « on a ouvert le Pôle d’innovation au lycée technique. Tous ceux et celles qui ont des projets peuvent postuler, on va les former à l’entrepreneuriat afin que de nombreux jeunes puissent créer des entreprises qui vont permettre à la Côte d’Ivoire d’avoir des champions nationaux », a-t-il affirmé.
Mame Pane, chargée de la communication de la filiale, a adressé un message aux stagiaires : « vous avez écrit avec brio une page de l’histoire du Centre de formation », toutefois « on va vous recruter, en entreprise, selon que vous êtes compétentes et non parce que vous êtes femmes ».
« Cette formation a forgé des liens indéfectibles, renforcé la détermination et tracé un chemin vers l’excellence », a déclaré la porte-parole des stagiaires, Olivia Téhi, pour qui ces jeunes filles prouvent ainsi leur valeur dans un environnement où les femmes sont sous-représentées.
AP/SfAPA