La Côte d’Ivoire connaît des déficits de production de certaines denrées agricoles dus à des spéculations.
Le ministre du Commerce et de l’industrie, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières ainsi que le ministre des Finances et du budget, annoncent dans une note la suspension de l’exportation des produits vivriers, sur six mois, à compter du 15 janvier 2024.
L’Etat de Côte d’Ivoire contrôle l’exportation des produits vivriers afin d’éviter un déséquilibre entre l’offre et la demande. Cette mesure de suspension intervient, d’ailleurs, dans un contexte où le pays accueille des milliers de visiteurs pour la CAN 2023.
Cette mesure vise à assurer un approvisionnement régulier des marchés en produits vivriers, à l’effet de garantir la sécurité alimentaire des populations vivant en Côte d’Ivoire, explique la note interministérielle.
Soumaïla Bredoumy, le porte-parole du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), a fait savoir mardi, à un déjeuner de presse, que « de plus en plus notre pays connaît des déficits de productions alimentaires dans les spéculations pour lesquelles la Côte d’Ivoire affichait un excédent de production ».
« La productivité de nos exploitations agricoles stagne pour le mieux, sinon décroît pour certaines. D’autres encore ne sont plus compétitives. Pour l’heure sachez que d’autres produits de base connaîtront malheureusement des augmentations de prix à la consommation dans un avenir proche », a-t-il prévenu.
Le porte-parole du Pdci, ex-parti unique, a relevé que 60.000 personnes vivent de l’industrie sucrière en Côte d’Ivoire pour une production annuelle d’environ 250.000 tonnes. Le pays connaît toutefois un « déficit mais également un problème de compétitivité ».
Le prix du kilogramme de sucre pourrait connaître une augmentation à défaut d’une subvention, a-t-il poursuivi. Soumaïla Bredoumy a fait remarquer que la production de manioc, une spéculation agricole, a aussi connu un fléchissement.
AP/APA