Le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman a suspendu mercredi de leurs fonctions, Irène Assa Viera et Sery Sylvain, respectivement, Directrice générale et Président du Conseil d’administration ( PCA) du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA), l’institution de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins en Côte d’Ivoire.
« En raison des tensions persistantes au BURIDA qui mettent en péril la vie de la société, et suite à l’audit commandité par l’Inspection générale d’Etat, qui mettent en évidence de nombreuses faiblesses dans la gouvernance de la maison, le ministre de la Culture et de la Francophonie en accord avec le gouvernement prend les mesures conservatoires suivantes : M. Sery Sylvain et Mme Irène Assa Viera, respectivement PCA et DG sont suspendus de leurs fonctions », a annoncé M. Bandaman dans une déclaration.
Au nombre des autres points de ces mesures conservatoires, le ministre a nommé M. Akpatou Serges, le directeur juridique du BURIDA au poste de Directrice générale par intérim et a invité le Conseil d’administration à procéder à la désignation d’un nouveau président en son sein.
« Pendant son intérim, le Directeur général gèrera les affaires courantes, les comptes du BURIDA sont mis sous scellés. Le ministère de la Culture et de la Francophonie prend toutes les dispositions urgentes pour la continuité régulière de la société», a précisé M. Bandaman invitant les artistes et les sociétaires du BURIDA « au calme et à la cohésion ».
Cette décision du ministre de la Culture intervient dans un contexte de crise profonde au sein du BURIDA. En effet, un collectif d’artistes réclamait depuis plusieurs mois la révocation de la directrice générale Irène Assa Viera pour « mauvaise gestion» alors qu’un autre groupe était favorable à son maintien.
Un audit de l’institution a ainsi été commandité par l’inspection générale d’État en vue de faire la lumière sur cette prétendue mauvaise gestion de Mme Viera. Mardi soir face à des artistes devant qui il devait restituer les résultats de cet audit, le ministre Bandaman n’a pu le faire, estimant « qu’il n’y a pas d’huissier pour lire le rapport de synthèse de l’audit ».