L’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro a affirmé mardi à Paris en France où il recevait la presse française que le président ivoirien Alassane Ouattara « a bel et bien été élu» à l’élection présidentielle ivoirienne de 2010 qui l’avait opposé à l’ancien président Laurent Gbagbo.
« En ma qualité de de premier ministre, j’ai assuré l’impartialité du processus électoral. L’élection de 2010, M. Ouattara a bel et bien été élu. Donc il n’y a pas de problème sur cette question», a tranché M. Soro lors d’un déjeuner avec des journalistes français. Selon lui, même s’il est en froid avec l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara, « il ne faut pas mentir par opportunisme».
« Nous avions trois canaux de vérification de cette élection de 2010. Effectivement M. Ouattara a été élu. Comment aurait-il pu être autrement ? Au premier tour, M. Gbagbo a eu 38% des voix, M. Ouattara a obtenu 32% et M. Bédié 25%. Et quand MM. Bédié et Ouattara se mettent ensemble au 2è tour, il ne faut pas avoir fait Harvard pour savoir que M. Ouattara ne pouvait que gagner », a-t-il démontré.
M. Soro qui a passé en revue plusieurs sujets de l’actualité ivoirienne à cette occasion, a révélé dans la foulée que l’actuel président ivoirien aurait pris trois engagements vis-à-vis de lui avant son accession au pouvoir.
« Le premier, c’était que je sois son premier ministre pendant cinq ans, le deuxième, c’est que je devrais être le numéro deux de son parti le RDR (Rassemblement des républicains) et le troisième je devais lui succéder au pouvoir après deux mandats », a fait savoir Soro s’offusquant de ce qu’aucun de ces engagements n’a été respecté.
Depuis le 23 décembre dernier après son retour avorté en Côte d’Ivoire, la justice ivoirienne a lancé un mandat d’arrêt international contre M. Soro pour atteinte contre l’autorité de l’État, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux.
LB/ls/APA