Le Groupement des partis politiques dans l’opposition a eu un nouveau conclave, ce lundi 14 octobre 2024, à Abidjan, à cinq jours de l’opération d’enrôlement sur la liste électorale, en vue de la présidentielle ivoirienne d’octobre 2025.
Une rencontre des partis d’opposition ivoiriens s’est tenue, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), en présence de son président, le banquier international, Tidjane Thiam, ainsi que de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet et de Charles Blé Goudé.
« A court terme, compte tenu de la proximité de l’opération de révision de la liste électorale (prévue du 19 octobre au 10 novembre 2024), nous avons insisté pour que l’opération dure le plus longtemps possible », a dit Tidjane Thiam.
Le président du PDCI s’est félicité de ce que « certaines des mesures annoncées telles que la gratuité des certificats de nationalité ou la possibilité de s’inscrire sur la liste électorale avec un récépissé de carte d’identité, vont dans le bon sens et devront faciliter les inscriptions ».
« D’autres décisions, en revanche, sont plus problématiques. Ainsi, on nous a informés que l’opération durerait trois semaines. Cela n’est pas suffisant et nous maintenons donc notre demande que l’inscription dure plusieurs mois », a-t-il déclaré.
« Notre seconde demande est que le gouvernement engage un dialogue politique avec l’opposition. Je n’ai pas besoin de rappeler à une assemblée telle que la vôtre que le PDCI est le parti du dialogue », a ajouté Tidjane Thiam.
Dix partis politiques et deux organisations de la société civile ivoirienne ont signé le vendredi 9 août 2024, un protocole d’accord en vue de mener des actions communes pour des élections transparentes, inclusives et crédibles en Côte d’Ivoire.
Pour ces partis d’opposition et organisations de la société civile ivoirienne, « le système électoral actuel est l’une des sources majeures de conflits sociologiques qui occasionnent des crises graves en Côte d’Ivoire depuis 2010 ».
« Ce système ne peut donc pas, en l’état, garantir des élections apaisées dans notre pays », avait martelé Simone Ehivet, déplorant le fait que « le gouvernement est resté jusque-là sourd aux nombreux appels des partis dans l’opposition et des organisations de la société civile ».
« Nous demandons au gouvernement d’engager un vrai dialogue, c’est-à-dire un dialogue inclusif avec les partis politiques, les organisations de la société civile et l’ensemble des forces vives de la nation », avait lancé Mme Simone Ehivet.
Ce dialogue devrait permettre, entre autres, d’aboutir à des réformes électorales nécessaires et consensuelles dans leurs aspects juridiques et constitutionnels, organisationnels, sécuritaires et de financement, à même de conduire à une élection inclusive en 2025
« Il y a de nombreuses questions à discuter au cours de ce dialogue, depuis des aspects qui peuvent paraître mineurs tels que la publication des résultats par bureau de vote ou la qualité de l’encre indélébile jusqu’à des questions plus fondamentales telles que la composition de la CEI », a relevé M. Tidjane Thiam.
AP/Sf/APA