Le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM) a dénoncé mardi dans un communiqué, des publications abondamment relayées depuis quelques jours sur les réseaux sociaux imputant des propos « tendancieux, imaginaires et attentatoires » à la cohésion sociale à son président Cheick Aïma Boikary Fofana.
« Pire ces publications tendancieuses, imaginaires, diffamatoires et attentatoires à la cohésion sociale, sans source fiable sont de nature à jeter le discrédit sur le guide religieux et l’ensemble de la communauté musulmane. La dernière en date serait une réaction du guide religieux aux conclusions de la dernière conférence épiscopale tenue à Korhogo sans que l’auteur ne relève une quelconque source », s’est offusqué le bureau exécutif du COSIM.
Cette faîtière des guides religieux musulmans en Côte d’Ivoire a par ailleurs, condamné ce comportement et invité les auteurs de ces actes à faire preuve de discernement avant toute publication de nature à jeter le discrédit sur un guide religieux et à stigmatiser une communauté.
« Le COSIM qui fait du dialogue interreligieux une priorité a toujours appelé à la retenue afin que les différentes crises sociopolitiques qu’a connues la Côte d’Ivoire ne se transforment en une guerre interreligieuse», conclut le communiqué.
Au terme de la 114è Assemblée plénière de la conférence épiscopale, les évêques catholiques de Côte d’Ivoire, ont analysé la situation politique dans le pays. « La question de l’indépendance des structures devant arbitrer ces joutes électorales comme la CEI divise et cristallise encore les tensions autant que le sont celles du découpage électoral, la question des pièces d’identité, de la liste électorale, du code électoral», ont-ils entre autres fait remarquer à l’exécutif ivoirien.
En réponse aux évêques catholiques, des internautes, sans préciser la source et les circonstances de cette déclaration, ont imputé au président du COSIM, Cheick Aïma Boikary Fofana, des propos dont l’extrait suivant: « La conférence épiscopale catholique n’a pas pris la bonne initiative spirituelle et même si elle avait son mot à dire, elle n’aurait pas dû imposer de l’exigence comme préalable, car c’est seul Allah qui établit l’autorité de Ouattara et non pas un cercle religieusement partisan à l’opposition ivoirienne qui pourra le défaire ». Cette « déclaration imaginaire» que dénonce le COSIM est abondamment relayée depuis lundi sur les réseaux sociaux.
LB/ls/APA