La zone côtière de la Côte d’Ivoire produit 90% des recettes douanières du pays, a révélé lundi à Abidjan, Joseph Séka Séka, le ministre ivoirien de l’environnement et du développement durable qui s’exprimait dans un discours d’ouverture de la première édition de l’atelier dénommé«MarketPlace» du Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA).
Le «MarketPlace» de la plateforme WACA est un marché qui met en relation des initiateurs de projets et des financiers prêts à investir dans des programmes de lutte contre l’érosion côtière.
« C’est un événement d’une importance capitale qui vise à aider les pays de l’Afrique de l’ouest à la prise en charge de la gestion de leur zone côtière. Ces actions tirent leur justification dans le fait qu’en Côte d’Ivoire par exemple, la zone côtière produit à elle seule 90% des recettes douanières. Ce qui montre la place de choix qu’elle occupe dans notre économie», a indiqué M. Séka appelant les bailleurs de fonds à assouplir les conditions de financement des projets liés à la lutte contre l’érosion côtière.
Selon lui, le « Marketplace» du WACA a pour objectif de faciliter et simplifier le processus de mise en relation pour les nouveaux projets et les investissements et d’entamer un dialogue entre les pays, les partenaires financiers potentiels et la plateforme WACA.
« De façon plus simple, je dirai que le Marketplace est un marché qui met en présence d’un côté les initiateurs de projets et de l’autre, des financiers prêts à investir dans des projets pertinents en matière de lutte contre l’érosion côtière et les effets pervers du changement climatique. Au cours de ce premier MarketPlace, les pays du projet WACA présenteront leurs projets aux bailleurs de fonds et aux investisseurs privés », a-t-il précisé.
M. Séka a conclu en réitérant son appel aux partenaires financiers et au secteur privé « afin qu’ils prennent une part plus active en termes d’appui financier susceptible d’aider les pays à restaurer leurs zones côtières suffisamment altérées ».
Pour sa part, Siméon Ehui, le directeur régional pour le développement durable de l’Afrique à la Banque mondiale, a expliqué que ce « Marketplace» apporte un ensemble de questions au centre des efforts que déploie la Banque mondiale pour transformer les vies, renforcer la résilience climatique, mobiliser le secteur privé, utiliser des financements innovants, mais aussi promouvoir une prospérité partagée.
« Les zones côtières d’Afrique de l’Ouest abritent environ un tiers de la population de la région et génèrent 56% de son PIB. Ces côtes doivent rester saines et productives pour créer des opportunités économiques, bâtir des communautés résilientes et transformer les moyens de subsistance», a estimé M. Ehui, regrettant que la dégradation de ces côtes pèse sur les biens, la santé et les revenus des populations.
Ce premier « MarketPlace» de WACA qui s’achèvera mardi, sera meublé par plusieurs panels dont celui portant sur le thème, « les perspectives de la WACA : pourquoi l’intégration régionale est-elle importante dans le cadre de la résilience côtière ? ».
Le programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA) a été mis sur pieds par la Banque mondiale dans six pays dont la Côte d’Ivoire pour sa première phase.
Ce programme a pour objectif de renforcer la résilience des communautés face à l’érosion côtière et à aider ces pays à mieux gérer les risques naturels et les risques causés par l’activité humaine qui touchent les populations côtières.
LB/ls/APA