Abidjan abrite la 21ème Assemblée générale de l’Association des Fonds d’entretien routier africains (AFERA) qui s’est ouverte, ce lundi 13 mai 2024, autour de la thématique du financement durable des fonds routiers pour un meilleur entretien du réseau routier africain.
Plus de 250 décisionnaires des Fonds d’entretien routier africains, issus de 35 pays réfléchiront du 13 au 16 mai 2024, sur les berges de la lagune Ebrié, sur les mécanismes de financement des réseaux routiers sur le continent.
A l’ouverture des travaux, le Premier ministre ivoirien, ministre des Sports et du cadre de vie, Robert Mambé, a soutenu qu’il est plus que nécessaire de s’orienter vers les sources de financements pérennes et innovantes, face à la rareté des ressources financières et au changement climatique.
La Côte d’Ivoire, dira-t-il, dispose aujourd’hui d’un réseau routier d’environ 82.000 Km dont 8.100 Km de routes interurbaines revêtues. Outre ce linéaire de routes, on dénombre 5.000 Km de voiries urbaines et un peu plus de 200.000 Km de pistes rurales reliant différentes localités.
« Ce dense réseau routier représente en linéaire 40% de celui de l’UEMOA, faisant de la Côte d’Ivoire l’une des plus fortes couvertures de la sous-région », a indiqué le Premier ministre ivoirien, Robert Mambé, qui représentait le vice-président, Meyliet Koné.
Le réseau routier ivoirien continue de s’étendre et de se moderniser avec la construction de nouveaux ponts et échangeurs, la réalisation de nouvelles autoroutes, le bitumage de nouveaux axes routiers et le renforcement des anciennes voies.
Ce sont plus de 3.000 milliards Fcfa que la Côte d’Ivoire a investi depuis 2011 pour la construction et l’extension de son réseau routier. Pour l’entretien des routes, le gouvernement a engagé de 2012 à 2023, plus de 1.700 milliards Fcfa de travaux, financés par le Fonds d’entretien routier (FER).
Malgré ces résultats, les besoins d’entretien routier demeurent importants, tant la mobilisation des ressources reste un défi majeur. Depuis 2014, le gouvernement a pris l’option de faire participer les usagers au financement de l’entretien routier à travers l’exploitation de postes à péage.
Concernant le mécanisme de financement des infrastructures, M. Mambé a soutenu qu’ « il s’avère de plus en plus incontournable de privilégier, au bénéfice des pays en développement, des financements à taux concessionnels arrimés à des maturités plus longues, de 20 à 30 ans ».
A ce jour, la Côte d’Ivoire dispose de 10 postes à péage dont 9 sont gérés par le FER et un par le secteur privé. Mme Annick Tohé-Lasmel, directrice générale du FER de Côte d’Ivoire, a annoncé l’ouverture, bientôt, du poste de péage du 4e pont d’Abidjan, reliant le Plateau à Yopougon.
Annick Tohé-Lasmel a relevé qu’en 2011, plus de 80% des lignes du réseau routier ivoirien avaient dépassé leur durée de vie. De 2012 à 2022, l’Etat a déployé des programmes d’entretien routier qui ont permis leur remise en état.
Sur la période de 2012 à 2023, l’Etat de Côte d’Ivoire a engagé plus de 1.700 milliards de Fcfa pour les travaux financés par le Fonds d’entretien routier qui gère, aujourd’hui neuf postes à péage à travers le pays.
Le président de l’AFERA, Aubin Essaie Moussa, directeur général du Fonds d’entretien routier du Cameroun, a salué la « forte mobilisation » qui dénote d’ « une note positive de la vitalité » de l’organisation dont le siège se trouve à Nairobi, au Kenya.
Cette 21e Assemblée générale de l’AFERA, qui durera quatre jours, a mobilisé plus de 100 délégués autour du thème « Vers un financement durable des fonds routiers pour un meilleur entretien du réseau routier africain ».
AP/APA