Le secrétaire général de la Coordination des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC), Johnson Zamina Kouassi, a annoncé une troisième marche verte le jeudi 14 mars 2019, jour prévu pour un séminaire de rentrée, lors d’une conférence de presse.
« Nous voudrions le jeudi prochain, 14 mars, organiser la troisième marche verte », a déclaré Johnson Zamina Kouassi, indiquant que la CNEC tient à dessein ce rassemblement qui aura lieu le jour de l’atelier sur la crise dans les universités publiques, face à la presse.
Selon le premier secrétaire général adjoint de la CNEC, Edmond Koffi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Toikeusse Mabri a, à l‘issue de récentes rencontres avec le syndicat indiqué que le jeudi 14 mars 2019 sera consacré à « un atelier d’un jour ».
Cet atelier qui fait office de séminaire de rentrée, dira-t-il, « va porter sur les maquettes pédagogiques (le volume horaire des cours, la charge et le taux horaire) de l’ensemble des universités publiques de Côte d’Ivoire et tout ce qui tourne autour des heures complémentaires».
Les heures complémentaires constituent le nœud gordien de la crise dans les universités publiques ivoiriennes, notamment à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, située dans l’Est d’Abidjan, la plus grande du pays avec quelque 52.000 étudiants.
« Le président de l’université a commencé à diffuser ses maquettes et des directeurs d’UFR (Unité de formation et de recherche), de départements, jusqu’aujourd’hui sont en train de travailler sur les maquettes de l’année 2018-2019, alors que l’année 2017-2018 n’est pas encore terminée », a relevé M. Zamina.
« C’est toujours bon de lancer une maquette, mais le ministre lui-même avait dit que tant qu’il n’a pas un éclairci dans les programmes des universités de Côte d’Ivoire, on ne commence pas une nouvelle année », a fait observer le secrétaire général de la CNEC, actuellement « révoqué ».
M. Zamina, récemment arrêté pour trouble à l’ordre public puis relaxé, a été révoqué avec trois autres enseignants. En outre, cinq enseignants ont été suspendus pour un an assortie d’interdiction sur le campus, deux suspendus pour six mois et un blâmé, soit 12 personnes sanctionnées.
L’organisation syndicale dénonce par ailleurs le fait que les salaires des enseignants membres de la CNEC soient « sous contrôle ». Leur salaire est «encore sous scellé » sous prétexte qu’ ils ont fait grève et 24 personnes sont visées par cette mesure du ministère de la Fonction publique.
«Nous sommes bien d’accord parce que nous reconnaissons n’avoir pas travaillé, mais si c’est le cas, qu’on arrête le salaire de tout le monde, et si les uns sont payés, il faut que les autres soient payés », a lancé Johnson Zamina Kouassi.
Depuis lundi, les cours ont repris dans les universités publiques. Le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré, s’est félicité qu’ « à l’université, l’école a repris. (Toutefois), il reste quelques points à stabiliser avec les différents syndicats à l’effet que la reprise qui a été constatée soit continue pour ne pas qu’il y ait de rupture ».
AP/ls/APA