Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro a affirmé , mardi à Ferkessédougou (extrême-nord ivoirien), où il a passé les festivités de fin d’année, qu’il n’est «pas la propriété de quelqu’un».
M. Soro s’exprimait lors d’un déjeuner qu’il a offert aux cadres et à la chefferie de sa ville d’origine. « Je ne suis pas la propriété de quelqu’un. Donc je peux aller voir qui je veux en Côte d’Ivoire. J’ai 46 ans aujourd’hui, je ferai ce que je souhaite. Je suis allé saluer le président Bédié parce que je voulais aller le saluer », a affirmé M. Soro en réponse aux partisans du camp présidentiel ivoirien qui critiquent sa récente visite au président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié du pouvoir), Henri Konan Bédié.
« Je ne ferai plus de palabres ici en Côte d’Ivoire, c’est fini. Que personne ne vienne me demander d’aller combattre Bédié», a-t-il ajouté dans une vidéo postée sur sa page facebook.
Poursuivant, M. Soro qui est également le député de Ferkessedougou, a soutenu que le destin d’un homme est dans la main de Dieu et non dans la main d’un autre homme. « Si je me promène pour demander pardon ici en Côte d’Ivoire, ce n’est pas parce que j’ai commis le plus de fautes», a-t-il expliqué.
« On dit que je n’ai rien fait en 2010. Si je n’ai rien fait, mais j’ai organisé au moins les deux tours de l’élection présidentielle de 2010. J’étais Premier ministre et j’ai organisé ces élections que d’autres premiers ministres avant moi n’ont pu faire», a également répondu M. Soro à ceux qui estiment qu’il « n’a rien fait » pour l’accession au pouvoir de M. Ouattara en 2010.
« Nous étions trois en 2010. Moi, MM. Ouattara et Bédié. Nous avons commencé à gouverner le pays en 2010. Mais pourquoi, aujourd’hui on se divise?», s’est interrogé le président de l’institution parlementaire ivoirienne affirmant que « moi je pense qu’on ne doit pas se diviser ».
M. Soro a passé les festivités de fin d’année à Ferkessédougou dans le cadre de la huitième édition du Tchologo festival (événement socioculturel annuel de la région du Tchologo) qu’il a institué depuis 2011. « Je ne veux plus me fâcher contre quelqu’un au hasard. La seule chose qu’il faut faire, c’est la paix», a-t-il conclu.
LB/ls/APA