La transformation agro-industrielle des productions agricoles s’impose comme une clé pour assurer la sécurité alimentaire.
Au Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2023), Marie-Lauren Loko, chef de projet et développeur de produits au Centre de recherche et de développement de Nestlé pour l’Afrique Subsaharienne, présente les vocations du groupe agro-alimentaire.
Dans ce centre de recherche agro-alimentaire, basé à Abidjan, sont menées des innovations en vue de garantir la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne, tout en se focalisant sur « des produits locaux abordables et nutritifs ».
Cela, en vue de répondre aux besoins des populations en termes de nutrition, de déficience en vitamines et en minéraux. En Afrique de l’Ouest, rapporte-t-elle, « on a remarqué qu’on a des déficiences en fer et en vitamine C ». D’où, « la majorité de nos produits sont fortifiés en ces vitamines pour garantir la santé des populations ».
Outre les produits à base de céréales (maïs, blé), le centre de recherche régional, étudie l’apport, en énergie, de l’igname et de la patate douce dans les produits. Ces tubercules, chargés de glucides, principales sources d’énergie, devraient permettre de créer des ingrédients locaux appréciables.
« Actuellement, on travaille sur de nouveaux concepts, pas encore lancés, et portant sur la valorisation de la patate douce et le manioc ainsi que la banane plantain », a-t-elle confié. Par ailleurs, cela permet aux fermiers d’accroître leurs revenus et de booster leurs productions.
L’agro-industrie constitue un ferment de la sécurité alimentaire, car toute matière première disponible sans être transformée aboutit, le plus souvent, à des pertes post-récoltes, qualitatives et organoleptiques incommensurables.
Selon les experts, un tubercule de manioc récolté n’est utilisable qu’en mois d’une semaine, alors qu’une farine de manioc, elle, peut être conservée au moins pendant neuf mois. La transformation des matières premières apporte de la valeur ajoutée et permet de créer de la richesse et des emplois.
La sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne passe nécessairement par la transformation des produits locaux pour les besoins des consommateurs locaux. Le centre de recherche et de développement mène des travaux dans cet élan.
AP/APA