Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a été élu à nouveau président du parti et désigné comme candidat pour l’élection présidentielle d’octobre 2025, lors du 5e congrès ordinaire du FPI, tenu les 8 et 9 novembre 2024, à Yamoussoukro.
« Chers camarades, vous avez procédé à l’élection du président du parti et à la nomination de notre candidat à l’élection présidentielle. Pour ces deux missions, vous m’avez fait l’honneur de me choisir. Je ressens de la fierté et de l’émotion, je vous remercie pour votre confiance », a dit Affi N’Guessan.
Il a déclaré que « c’est avec joie et gravité » qu’il accepte d’être « le candidat du Front populaire ivoirien, celui du peuple de Côte d’Ivoire » afin de porter « ses aspirations pour construire ensemble une Côte d’Ivoire toujours plus unie et solidaire, dans sa diversité. »
« Je suis prêt. Avec vous, je suis prêt. Ensemble, nous porterons un projet de rupture, une rupture tranquille mais une rupture résolue avec un système à bout de souffle. Ce combat pour la rupture, nous le mènerons avec détermination, avec cette énergie que donne la volonté de gagner », a-t-il dit.
« Ce combat pour la rupture, avec vous, ensemble, nous devons le gagner et nous allons le gagner ! Une autre Côte d’Ivoire est possible. J’en ai la certitude : 2025 sera l’année de la reconquête, l’année du retour au pouvoir du FPI », a-t-il insisté.
Pour le leader du FPI, parti fondé par Laurent Gbagbo, « la rupture, c’est refuser que l’on décide pour nous, que l’on souffle par exemple de l’extérieur, à nos compatriotes, le nom d’un président de la République qui serait bon pour eux ».
« Nos compatriotes sont assez grands pour décider seuls ce qui est bon et ce qui est mauvais pour eux (…) Ces temps sont révolus ! Cela, la jeunesse ivoirienne ne l’accepte plus, la jeunesse africaine ne l’accepte plus. 2025 doit constituer à cet égard une rupture tranquille mais résolue », a-t-il lancé.
« Je suis prêt parce-que je connais les affaires de l’Etat. En qualité de ministre dans le gouvernement de transition de 2000, puis comme Premier ministre de Laurent Gbagbo de 2000 à 2003, j’ai eu à connaître et à gérer tous les grands dossiers de la Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu.
L’ancien Premier ministre a, par ailleurs, assuré avoir « engagé et réalisé des réformes fondamentales dans tous les secteurs de la vie politique, économique et sociale du pays », souhaitant mettre son « expérience (et sa) volonté au service de la renaissance de la Côte d’Ivoire ».
Son programme de gouvernement, explique-t-il, « repose sur sept piliers et passe par quatre ruptures, notamment la rupture au niveau de l’Etat et de la pratique du pouvoir ; la rupture au niveau du choix sécuritaire et diplomatique » et celui du modèle de développement économique, social et culturel.
« Je propose l’instauration d’une quatrième République, un régime présidentiel modéré, la suppression du Sénat et le renforcement du rôle et des prérogatives de l’Assemblée nationale. Sous la quatrième République, le cumul des mandats sera interdit », a-t-il souligné.
« Nous allons gagner parce que nous sommes le parti de la liberté et de la justice sociale, et (…) sans le moindre esprit de revanche envers quiconque, animés par une volonté résolue de rassemblement, pour bâtir enfin une Côte d’Ivoire définitivement en paix », a-t-il affirmé.
Laurent Gbagbo, fondateur du FPI, a abandonné le parti à la suite de dissensions internes, pour créer le Parti des peuples –Africains (PPA-CI), après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI). Il a été désigné candidat pour la présidentielle, mais ne figure pas sur la liste électorale depuis sa condamnation dans l’affaire de « braquage de la Bceao ».
Le 5e Congrès ordinaire du FPI a été marqué par une note sombre, à savoir le décès de M. Adolphe Blé Kessé, un militant qui était venu pour participer au congrès, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Un hommage a été rendu en sa mémoire.
AP/Sf/APA